COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
92 1 ' . . , VOYAGE A U TO CANTI NS - A R A_GUAYA. . . capim médiocre. ~ur la pente orientale de ces morro~ ce sont déjà les Campos Geraes qui commencenL <lans l'intérienr parle travers dn Travessão do Carmo. C'est en face de ces Il:1-orros, à la pointe J'amont de l'Ilha de São Vicente que se lrouve le pe tit TnAVESSÃO DE SÃOVICENTE, petiLe cachoeira dont le canal est r ive gauche. SÃo VICENTE, située à nn coude_brusque de Ia riviere, à rextrémilé d ' une assez longuc di rection gé.nérale est-sud-est, commande, aval et amont, deux assez grands estirões. Nous arrivons à S~o Vicente par une de ces matinées obscures et tristes, mais Église d e S. Vicente. d'une étrange mélancolie, qui m'élonnent chaque foi s que j e vois étendre leur voile dans le ciel ama- zonten. São Vicente est plutôt en décadence, on n 'y compte guere aujoutd'hui que 4o maisons d'assez pauvre aspect, dont ce– pendanl une dizaine sont couverles en tuiles. Quel- ques chevaux circnlent librement dans les rues, ou pénetrent égale– ment quelques échantillons du bétail qui vit , dans les campos voisins. La petite cité Goyana compte tout au plus 200 habitants, elle est un peu moins importante que sa voi sine, la cité Paraense de São João. São João progresse, São Vicente décline. Et vaiei maintenant que les gens de São ~ Vicente, pris de j e ne sais quel vertige, délaissent l'agriculture et l'élevage : ils commencent à. se disperser par les castanhaes qui menacent d'absorber toute l'activité Iocale. En amont de São Vicente ce sont, en granel nombre, des capueras ' ou des taperas le long de ]a r ive Goyana. Au conlraire, la r ive Paraense se peuple. Eu face de São Vicente, mais un peu en amont, au sud-ouest, le petit village de MAGNIFICO, ou, comme il ~s t ,communément appelé ici - M AGN1F1co PARAE•NSE
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