COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

' . 90 VOYAGE AU T OCANTI NS - ARAGUAYA. Un peu en amont, même r ive , c'es t le petit Vil_lagem de Süo Berúo, composé de sept barracas · espacées sur la r ive en fa ce de i' Ilha de ·São Bento, i le de pres de4 kilometres de longueur, apres Jaquelle on pre nd l'Jff.ia da Sapncaya plus gra.nde encore (envir on 6 kil ome tres). · Le village de S1:fo Bento ·se pou rs uit e.Ians la direc lion dn sud e'st ve rs la pointe appelée Ponta da For taleza, mura ill e <l e r ochers qui s'étend enl sur uríe longueur d'une cipquantaine de metres , prés~ntant actuellement un e hauteur pe 5 à 6 me tres au-d ess L1 s des éa ux déjà en crue. · 23 . - Le village dê São Bentff, que no'us a vons passé hier, es t <l é fondaiion réce nte. Dans ce t intér ie·ur presqne toul es ces pe til es aggloméra tion s.. sont éphémeres . ·La durée rrioyenn e pend ant laqu elle sont h abitées les ..baraques es t de <leux à lro is ans , qúã tre à cinq ans tout au plus. Il en ·es t de même des sitios isolés . Apres qno i chaque propr ié taire abarnl ~nn e sa rustique demeure e t s'ei:i va au Io in s'en constmire un e aulre, par fo is it p lnsienrs jours de voyage . Cette pra tiq ue, qui ne présente gue re qne des incon vé ni enls sa ns aucun avantage no table, es t générale ' dans tou_te l'Amazoni e. Ce n' es t que bien exceptionnellement qu'o n peut voir un indi viclu passer sa vie entiere da_ns l'endroi t' qu' il a nra choisi dan s sa j eun esse e t encore moins un e famili e vi vre de peré en fil s dans la _même exploitaLion. La terre, n' é tant pas cons icl érée comme valant la peine cl' une approp ria tion à carac tere défü1itif e t perpé tuei, n 'a én so i ã ticune ·va leur. ·on la prend à volonté, on l'abandonn e san s regre t; en fait elle n' est pas res publica ell e es t res nullius . · · Un pen au-d essns d e l'Ilha da Sapucaya, la r iviere se présente considéra– blement ré trécíe entre la Ponta do Espinhei e t la -Ponta ela Manga . C'es f au Porto da Manga , oú il a é té planté du capim formant aujourd 'hui · un hon pe tit pâ lurage , q ue vien t toucher le bé tail du Nord Goyaz que l'ou conclu it t,ur Pará . DE LA PONTA no EsPI.NHEL le b éta il es t conduit, par un sentier longeaht Ja i·iviere, jusqu'au port de Tapepucú , en fa ce de l'llha do Jatahy, en ava l d'Arnmatheua , 'EN DAS nu TnÀ.vEsslo nos PATOS. 1 • (On appell e manga : manch e, dan s la leclmolugie locale, une d ouble palis ade partanl de la terre ferroe pour abo utir dans la riviere . ée-coul~ii·, fermé d'ut1e harriere à chague ex trémité, perme t d 'emb arqne1· le b é ta il à peu pres sans difficul té aucune. )