COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
VOYAGE AU TOCA TINS-ARAGU Y . 89 . Nous arrivons au Travessão do Carmo. C'est à la hauleur de ce travessão que commenceraien~, à ce qu'on dit, Ies CAMPOS_GERAES DE L 1 ÁRAG YA DU cÔT.É DE GoY AZ. Ou côté <le Pará on ne connait pas, jusqu'à présent, de Campos Geraes avant la Cachoeira Grande, du moins dans· la région immédiatement voisine de l'Araguaya. Les CAMPOS GERAES P.rnAENSES, riverains ou presque riverains DE L'AnAGUAYA, s'étendraient ENTRE LA CACHOEIRA GnANDE, limite nord, ET LE TAPIRAPÉ, li~ite sud: Au nord de la Cachoei1·a Grande les Campos peuvent se continuer dans l'intérieur, à des distances plus- ou moins grandes del'Araguaya, · mais on n'a aucune notion positi've à ce sujet. Le TnAVESS,io DO CARMO; qui coupe l'Araguaya à ]a pointe d'aval et à la poiute d'amont ·de ces deux iles d'assez grandes dimensions, le Ti'avessão do Carmo est maintenant completemept au fond. L'été le canal <le ]a cachoeira est rive droite, les petits vapeurs y passeraient sans difficu_Ité. 22. - An lever l'humidité est excess1ve. Les rhumatismes commencent à faireleurapparition. Lesrlrnmatismes!jadis .ce fut moi,-• maintenantc'estelle, - , les mêmes causes produisent les mêmes effets. Mais maintenant je dois être indemne : toutes les maladies de l'Équateur 'américain m'ayant snccessivement assailli sans arriver il me renvers~l', je puis maintenant restei· debout 1 dédai– gneux et bien portant, au milieu de lous les souffles méphitiques, qu'ils viennent des marais ele l'Araguaya ... o~ d'aillems ! . C'est un matin bizarre. Des nl!ages jaunes sur l'horizon projettent des trainées de jaune sur la riviere : on dirait je ne ' sais quel éclairage électrique manqué. Les baraques de castanheiro!;, que nous pas~ons :sont toutes vieilles, suant la même misere et le même délabrerrient que eelles du.Tocantins. Nuus prenons, toujours rive gauche, par un canal, à sec l'été, et ClJUi main– tenant ne don:ne..cpas un varejão. Au sorti~ de ce canal, dans la riviere élargie, 1e 1'nAVESSÀ> DE SXo BENTO est actuellement ~n fond, completement, sans le moindre courant qui l'indiqu~. Les sara•nzaes qui s'étendent immédiatement en aval du tra~ssão ne sont eux. . ' aussi maintenant parcourus que par des eaux pacifiques. L'été, le canal, qui est rive droite, est franc pour les petits vapeurs; toutefois, au fort de Ja sécheresse il faut alléger le bateau ,et passer une partie de la charge parle petit sentier qui est établi rive gauche à cet effet. l '.l
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