COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
- •>- . .,. 88 VOYAGE AU TOCANTINS-ARAGUAYA. Jumiere jaune, nous arrivons à la Fazenda do Bacury Grande, propriété de F. J. de Seixas, de São João d'Araguaya. La fazenda n'a pas de campo véritable, c'est de la forêt basse plus ou moins aménagée. La fazenda compte environ . ' ' 100 têtes de bétail d 'espece bovine, une dizaine de chevaux et quelques moutons. Un vaqüeiro et sa familie suffit à l'entretien de sa petite propriété sans toutefois y apport~r les améliorations urgentes pour Jesquelles il fandráit un personnel plus nombreux. Une maison-maitre dans le style de Ja conlrée et deux petites casas pour le vaqueiro et un autre employé, représentent les cê immeubles >) de l'ex ploitation. _ J En face du Bs1,cury Grande, rive droite, se tro~ve la petite agglomération de la Pedra Grande qui ne eomprend aujourd'hui que deux · cases habitées : Les habitants n'y tentent pas d'élever du bétaiJ, mais ils y font l'élevage des pores dont ils vendent lm assez bon nombre <lans le milieu même. Qu~lques petites baraques se succedent en amont du Bacury Grande. Presque toutes sont aotuellement inond ées. Leurs proprié-taires Jes ont évacuées provi- - . soirement. Quand les eaux se seront r etirées et que le soleil d' é té aura séché les terrains détrempés par la crue, les maisons, momentanément veuves de leurs pcopriétaires, recommenceront à s'animer. A la poinle nor<l <le la grande Ilha do Arrumanzal - qui a pres d ' une douzaine de kilometres de longueur - est ]e RAPIDE DO AnnUMANZAL, cout~nt médiocre avec beaucoup ·de pierres pendan L la saison d' été. Toutefois il y ·aurait, parait-il, même au fort de la sécheresse, suílisamment d 'ea u dans le canal pour un petit vapeur de la force de ceux qui naviguaient dans l'Araguaya. Des ici, SQL' la rive gauche, de mauvaises_terres qui ne sont ni mar·ais ni « campestres )) , mais qui participent des deux, existent, parait-il, et porte– r aient à croire à l'exis tence de campos ou de campinas dans les r égions i nconnues du couchant. Nos apres-midi sont accablants, la chaleur d'orage du temps des pluies, chaleu-r h umide et char gée d' électricité fatigue beaucoup plus que la •chaleur ~eche de la saison es tival e. C'est un ciel toujours orageux , sans un souffle. On suffoque . On resp ire UL'l air trop 9haud qui , par surcroit, est malsain. Cepen– dant il semblerait que nous en sero·ns .,q l'LÍtles pour des névralgies - dont chacun de nous a sa par t plus ou moins b onne ,
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