COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
/ 86 ..... VOYAGE AU TOCANTIN'S~ARAGUA:YA. •.,. faut c~ercher les terres hautes pour y établir le_s ma isons et y fa ire les_cul tures , - part icularité qui d'aill eurs, une fo is qn' on saura en te ni r comp te, ne nuiea en r ien au peuplement et au développement de la région: · Ici la crue de I'Araguaya es t encore faib le, elle descend en ce moment, d'apres l'estime du pilote, à pen prês du Tapirapé vers Santa Maria. · 20. - Nous parlons dans la limpidité d'un matin d'été. Comme nous quittons · le port dn torrão ou nous avons dormi cette nu it, nous voyons recommencer !e marai.s, vaste, profon~, insondable. Un peu en amont, c'est le pe tit archipe l des Ilhas dos Veados, deux. rive gauche et m1e rive dro ite. Devriêre les Iles, longeant la terre forme, le fond est médiocre: nous allons à la vara. En amon!, les iles continuen t. On va au gancho et à la forqui lha le long de la rive gauche, <lans eles branchages touffus, partie émergés, partie immergés, 0L1 parfois le gouvernail se prend, -ce qui nécessite l'envoi cl'un plongeur qni coupe ou déta che lc lien fortu it. Une petite agglomération se 1wésente ensu ite sur la rive ganche de l'Araguaya élargie en « enseada >, en cet endro it avec des i les r ive dro ite, c'est Bacul'ysinho, composée de six pelites cases, qui s'espacent le long de la ri viêre. De ces six petites casas, deux paraissent abandonn ées et les qua tre autres ont nn air de vétusté pt·écocP., q 11i ne semble pas ind iquer une prospérilé hien grnncl e . Un peu plus haut, même rive, on rencontre une peti te fazenda connue sous le nom de Bacury Grande. Elle est momentanément déserte : Ie propriéta ire et sa familie sont maintenant à São João, pour soigner les enfants malades. La petite maison, proprette , est entourée d'une petite plantation d'arbres fruitÍers. Poules, ca.nards, toute Ja basse-cour, un jeune chat, accourent famili ers à notre approche. Nous déjeunons au milieu de tous ces affamés qui nous assiegent. Cette petite fazenda, pour:tant bien modeste, parait presque quelque chose. d'impor tant , dans cet Araguaya si pauvre ! Deux petits hangars complêtent la case : le four à cuire le manioc et la cuisine. On se demande pourquoi le propriétaire, qui semblerait être un homme soignenx, ne s'est pas étendu vers l'intérieur : une peti te promenade autour d u sitio-fazenda explique tont . "
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