COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

., .,. - / 2 VOYAGE AU TOCAN)'I NS -ARAGUAYA. projeté sur Santa Maria Nova, vill~ge qui est ]e point exirême atleint, vers le _- nord, par la navigation à vapeur sur la partie de l'Araguaya libre <le chutes. No~s ne pouJ serons d'Alcobaça à Arumatheua que si notre petit vapem· trouve de.s -eaux déjà suffisaI!lment accrue_s; cette partie de la navigation .ne , s;effeetuant d'ordinaire qu'au cre~r. de l'hiver, à ~ause des bas-fonds rocheux ,- ,qu'on ,rencontre au-dessus d'Alcobaça. Nous_mouillons devant Gameta fer_mée et silencieuse, fêtant, sans dou te, le · . Jour ?e ·l'~n. ~ La population de Cametá demeure stationnaire; l'agglomération urbaine ne . dépasse~pas, _parait-il, 2 ooo habitánts·. Autant que j'en peux juger d'apres · · ' une tres rapide enqüête, Cametá, comme étendue bâtie et comme chiffre 1es habitant~, serait inférieure·à Santarem. ,. ,.,. · Partis de Camétá le 2 dan~ ia matinée; nous nous réveillons le 3 à Mocajuba ou nous· ·sqmmes arrivés pendant la nuít. Deux gr~nds trapiches décelent Pimportance et l'aetivité de Mocajuba ou l'on compte eµviron 120 maisons. · A,u ~oindre vill~ge:, l;escale e~t longue : ce n'est qu'à 1 r heures ·que nous · partohs âe ~.Mocaj~ba. Naus emÍne_nons ·à Ia remorqu~ ·plusieurs batelões qui ·, s'-E:_n vont à la (( safra )) (cueillehe) de la (( castanha )) _OU noix du Brés~l, la ·pri~~ipale prodµction du Tocantins.Pa~aense, - on peut même .dire soo unique produetion, son _unique moyen fexistence~ de même que le caoutchouc J constitue l'alpha _et'-l'oméga de ia richessé ã e tant d'auti·es rivieres Ama– zoniennes. Ce soir nous mo~illons· devant Baião, de 4 à 5 heures. Baião, qm ª , ·· environs 100_ · maisons, s'élend sur un platéau it pie dominant la riviere. Aü has de ·ce pláleau, sur Ja rive même du Tocantins une · seule maison. Au • • ' 1 ( •• · mouillage, au pied du plateau escarpé, ·nous ne voyons de Baião que l';ihrupte ~ · falaise; comm~ une ma~reuvre n,ous ramene vers le m:ilieu de Ja riviere, nous " _dé~ouv,ron_s; au fur et à m~sure, l-'églis~, puis ·qtielqnes ~aisons isolées, · puis ~out un quarti.er de la ·petite ville,qui parait s'étendre déjà à loisi,r comme sure . ·de ses destinées · · · ,,. . ' . . , . Et pourquoi douteraient-clles de· leurs destinées .ees petites villes A~a- . zonieirnes? .Élles · ont déjà ]eurs journau~, plus .;u moins hebdomadaires, Cametá : O .Industrial; Mocajuba : O TocantÜJ,S, On leur proposerait de 1 .,. ,,.

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