COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

. ,,. . 70 VOYAGE AU TOCANTINS-ARAGUAYA. querent que l'Itacay1.m;, qui s'élargit daO:s l'intérieur, conservait une direction générale · est-ouest. A ]a fin. de ces huit jours l'Itacayuna bifurque en deux bras, qui,paraissent d'égale importance, l'un continuant la <lirection générale est-ouest, l'autre venant <lu _sud, ou il ·coulerait à pen' pres parallelement à l' Araguaya. An-dessus de la bi.furcation les explorateurs s'engagerenf dans le bras septentrional, qui l~úr _ avait paru nn peu plus large et ils le rernonterent penda_nt trois jours, à la·fin desqu~ls ils rencontrerent une assez forte rnontagne, dont i_ls firent l'ascension et d u haut de iaquelle ils virent, non point des campos, mais des forêts bas1,es et rabougries, dés catingas et d'autres índices dela proximité des campos, qn'ils ne décuuvrirent poinf, mais dont ils conjec– turerent la probabilité.... Tel est <lu moins, d'apres M. Carlos Leitão, le récit primitif <les freres Pimentel, iel .qu'il lui a été fait ~1 lui-même. Cette explo– ration du bras nord de l'Itacayuna, polir y découvri1· des campos, est d'ailleurs un_e idée passablement singulier~, personne .à l'A1·aguaya n'ignorant que des . cam'pos in~menses, les Campos des Cayapós, s'élendent à pen pres sans inl~r- . ruptioo dans fintérieu~, en r~tr~it de J'a rive ganche de l'Araguaya, qepuis les sources <l~ Tapirapé jnsque par le travers de Martyrios. Lés gens de . Ia Barreira y ont même déjà pres de 2 Soo têtes de , hét~il. Mais il est, dans cet intéríeur amazoneuse, · qu~ntité de brav~s gen.s qui se . mettent de temps à autre, de la meilleure foi d_u monde, à drlcouPrir l'Amérique .... lls sont d'ailleurs bien excusables : en raison de la rareté des communications, du peu de fréquence des r~pports, ce qui demeure le gran~ mystere pou_r ~es bonnes gens de l'Itacayuna est le fait banal pour Ies vaqueiros de la Barreira, et s'il est inexact, comme dit Carlos Leitão, que des campos .quelconques aient été vús jusqlil'à ce jour dans l'Itacayuna, voici, en ,revanche, quelques arrnées déjà qu'un troupeaú de pres de 2 ooo têtes de bétail se déveJoppe dai1s les Campos G~raes des Cayapós, campos qui vont des sources du Tapirapé au paral– Iele de Martyrios sur une étendue de plus de 500 kilornetres ! Ou les gens de l' Itacayuna veulent aIler en véritables Christophe Colomb, les gens de la Barreira s'en vont modestement traire, cbaque matin, leues vaches familieres ! L'Itacayuna, d'arpres ce qtle raconterent les hommes de l'exp•édition, pré– senterait <le nombreux travessões, une ce:ntaine jusqu'au point ou om est parvenn dans le bras no,rd, mais ees travessões seraient fiübles. On me reneon- I • ,,.

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