COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
-· VOYAGE AU TOCA TINS_-ARAG{!AY 69 Et apres cette pluie qui a nettoyé le ciel voici encore de gros n:uages qui se reforment et qui s'en vont garnir à nouveau l'horizon un instant de'o- , · 0 a1m. De toutes parts la pluie assiege, la pluie bloque, et quand, enfin, elle tombe en avalanche, remplissant l'étendue de son crépi,Lement et <leses fumées, notre rei! et nolre . âm~ en ont maintenant m;e telle accoutumance qu'il nons semblerait étrange de voir se passer tout un jour sans que le ciel ri'accompliss~ sa fonction, qui est évidemment de ve1·ser sans répit ses cataractes snr Ia ferre. Comme nous nous rapprochons du Fundo OLI se trouve le confluent de l'Itacayuna, Ies montagnes rivcraines, sans présenter une plus grande altitude, deviennent plus abruptes; la seconde de ces montagnes en descendant du Fundo do Itacayun:i est le plus à pie sur la rive : elle s'éleve brusquement au-dessus de l'eau par une rampe d'une dizaine de melres de hauteur. La Tapera de ltacayuna, premiere tentative .de M. Carlos- Leitão pour l'établissement du cc Burgo Agrícola ,,, se présente à nous avec trois paillotes encore debout. L'emplacement, ~ne petite étendue de terre plate et'basse entre des oollines qui l'enserrent, était réellemenl mal choisi. L'expérience a démontré que le Iieu était malsain, puisque la mortalité y atleig·nit Ie chiffre éno~me de 19 pour 100 en.9 mois. Le défaut principal de ce premier essai de Burgo éLait d'être colloqué bien exacte:m.ent entre des montagnes qui l'oh'ligeaie~t à recevoir et à garder Jes ·miasmes du marais voisin. Du Rio ·11acayuma aux montagnes de la Tapera ce sont des terrains noyés I et marécageux c~mme ceux qui _s'étendent du Burgo actuel au Furo do Macaco. Mais les venls généraux étant à peu pres sud .ou sud-est, [es mia~es des ~arais du. Furo do Macaco n'incommodent pas Ie Burao actuel, tandis que ceux de l'embouchure de l'Itacayuna regnent sur la Tap:ra ou ils ont, ~n neuf mois, empoisonné 19 pour 100 des colons. Le Rio Jtacayuna, de 180 metres environ de Iargeur au confluent, déhouche d te mara is qui .s'étend sl!lrtout entre la rive droite de la riviere et Ies ans un vas montagnes de la Tapera· I 'I na a été remonté Fécemment par les freres Pimentel, qui, me dit _, tacavu , Carlos Leitão, firent-leur voyage à ses frais, dans l'intenlion de ,e découvrir )) d raes Les freres Pimentel remonterent J'Itacayuna en montaria es camp0s ge • e d · . urs te de bonne marche >). Les huit premiers jours ils retnar- pen ant onze-JO ' ·
RkJQdWJsaXNoZXIy MjU4NjU0