COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

. . ; . 68 - VOYAGE AU TOCANTINS.:ARAGUAYÀ. prê!ant guere_ à l'élevag_e. Il_ est vrai qu'.il n'existe pas de campos naturels dans toute la régiõn voisine. · . Pour ce qui est du Village én lui-même, avec ses quelque douze 'ou quinze cásas ou paillotes épa.rses dans la capuera en hás de la roça qui s'étend jusqu'à . ]à serra,-il n' offre quê le pittoresque de sa situation sur la pente de la colline. -Si ces constructions, d'ailleurs toules provisoires, arrivaient à se pousser au seconp. plan de la colline, sur la _rampe ou doit · s'élever la' future maison d'école, ·elles bénéficieraient d'une ventilation rare, capable d'assurer, à ce , ·qu'il semble, une situ~tion sa.nitaire satisfaisante ou même excellente. Tel est, e~ gros, _l'état actuel du .13urgo Agrícola de Itacayuna. C'est peu de : chose .encore, - sans dou te, mais 1' emplacement paraissant bon, 1' reuvre pour;ait, avec de vrais colons agriculteurs, arriyer à se développer et à prospêrer. II me parait que cette région de forÍes_collines ôordant la riviere oonviendrait parfaitement à la cofonisation européenne. ' · ,r4. - Apres 'tr~is jours passés au Burg~ _ou j'ái fait abattre, saler- et séch~u· un breuf pour nos provisions de rou~e, je poursuis vers l' Araguaya en même temps · que deu~ -a~tres igarités dont l'une ·s<: rerid -à S. .Vicente, ou, étant .. plus petile, elle arrivera premiere. Les collines de la rive 9 auclie se su·ccedent sans 'interruptio11 du Burgo au confluent de l'ltacayuna. En face c'est la lolil~·ue Ilha das . Novilhas contii;i~ant, én amont, l'Ilha de João Vaz. Cette antre ile esl également_de terres noyées avec quelques ~ares torrões loujours émergés. Nous allons par un ciel sans lumiere, ciel élrap.ge et particulier, sans doute, à certailils parages de cette curi~use terre amazonienne. On y voit mal po.ur Üre, seus ce ciel, à dix hetires du matin, et, cepéndant, .il n'y' a poirú de voute éompa?te de núages : on dirait seulement qu 1 e le s~Jeil a soudainement pei'dtt la moitié d.lisa lumiere. ·oe~ce ciel élrange il tombe qu.elqrue ehose, q_uii n'est ni-du broHilla1?d f,J.Í Je la füm.ée , mais qui participe des deux. Cela ne mouille pas, mais 011 n'y voit plus. Pais, au bout d'trm quart d'heure, cela· se réso11t en une pluie qu:i t~mbe drl!l, ' to~t én :resl,Mitt fine 1 et fumante et qui eflFace . absoiu.rme:nt toute seusatiom GIÍ pay~agé tetrestrP.. • •• li

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