COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
66 VOYAGE AU TOC ANTINS-ARAGUAYA. sátisfaisant. Ne sont morts, n'ont été gravement maJades .que ceux qui itaient revenus de 1a premi ere tentative - la Tapera. du confluent de l'Itacayuna - déjà into~iqués par ce milieu malsain ou l'impaludisme tua, en neuf mois ehviron, 19 colons snr 1_00 environ que Carlos Leitão amenaiLavec lui; - mortalité énorme <le 25 pour 100 par an ! Et cette mortalité, au Burgo actuel, des malades de la Tap~ré;l n'a été que de 8 personnes sur un nomhre consi– dérable de malheureux qui étaient revenus de la premiere tentative d'in;tallation dans un état plus ou moins grave de maladie. Le personnel des survi vants restés fid eles se compose-t-il de bons agriculteurs et d'agriculteurs laborieux.? 11 parait malheureusement évident qu'il faut répondre à cetle double question sinon par une négative ahsolne, du moiiJ.s avec ,une foule de restrictions, de réserves, de réticences. Il semblerait que Jes cc colons >> auraient assez peu de goú! ou d'aptitudes poul' Ieur métier d '~griculteurs, - ou peut-être en_core qne le travai( « en grande famille », sous une hiérarchie,. sous une direction, ne leur- plairait guere et qu'ils préféreraient affronter 1es risques et Jes difficultés du travail i~dividuel, _ · l'indépendance qu'il peut proc,urer semblant être _pour eux le souverain -hien. Les tentations dn travail de la borracha et même de la castanha paraissent être aussi sur eux d'un assez puissant elfet car déjà u~ certain nombre des cc colons » . ont quitté Ie ,e burgo >> pour se faire seringueiros ou castaí1heiros. Ce nombre est encore restreint, une . demi-douzaine tout au plus, m~is _}'exemple est contagieux.... D'autres quittent volontairement le Burgo pour s'établ,ir à des distances plus ou moins grande: , fais~nt d'abor~ une r~ça pour avoir le temps de s'orienter d ans l'avenir: Toutefo1s ceux qm se desagregent, seringueiros, castanheiros, roceiros, ne sont-i·ls encore qu_'une petite minorité, Ie plus grand nombre reste au Burgo et parait vou lo ir y rester... quitte à profiter des récentes d écouvertes qu'on a faites de ·seringaes voisÍns, sans abandonner completement du. moins tout de suite, ce pauvre Burg~ Agrícola, déjà menacé bien qu'encor; fort insuftisamment 1 assis sur ses hases. Les plantations, au Burgo, .n e consistent encore qu'en manioc, riz, ma:is et caDne à sucre , cultures dont l'é tendue totale est modeste pour une population de 80 personnes . Les r oças son t au nombre de deux ; la plus ancienne s'é tend <lés casas du Burgo à Ja serra, , Ja nou veile occ_upe, de l'autre côt é de 1a serra ' •
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