COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
' VOYAG E AU T OCAN TI 1 S -AR AGUAY-A. 40 dans le voisinage du logis paternel, certain vieil orme d'o tt par ta it jadis Ia même chanson. cc La patrie, c'est le chien qui a~oie le soir à Ia por te de Ia chaumiere. •.. >> Pour Chateaubriand, la palrie, ce n' était pás Ie. député de Ia - circonscription. · Tout à coup le canal se bouche completement : les buissons d 'a racazaes c0t1V1·ent les eaux. Comme une aiguille dans de la filasse on pousse. l'i~arité duns les branchages et I' on se faufil e comme OQ. peut. Pui s, dans ces fcuillc s, soudain se monlrent , émer geant de haut, de grasses Barraca de castanheiro . têtes de rochers nou·s . Et parfois les hommes , à pcu pres coleres, impriment à l'embarcation d'impétueuses poussées à travers ces huissons ' passahlement serrés. _Nous déj eun.ons à un baraquement de castanheiro dont le proprié taire est sans doute au travail, car son hamac et ses ustensiles de cuisine sont sous lc mauvais abri de pa ille qui sert de maison au pauvre diable. Une trentaine d e barriques de castanh.as sont là, dehors, par ter re, ignorant la crainte du vo'leur. Ce caslanheiro-l à es t un des laborieux. Ponr quelques-uns de oes cas– tanh eiros, la cc saison >> ne dure pas plus de quinze jours e t pendant ces qui n ze jours de « safra » i1 s voudraient avoir gagné pour toute l'année. Or son pat ro ra étan t obli gé de lui achete1· sa castanhà bon march é et d e lui 7
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