COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

20 TO G \) . pous ée e t Lell em nt i J nl e qa'il faut que cc les Pªt>"ye em llent en col<'·re » ♦ • ' pour q~1e nou. a ·1v1on a pa . er . :f e cou Jwnt inccndie d ses rayons le ,buis ·oos qui Lremblent sous la pous ée des eaux . Si nous sortons des sara1izaes ensoleilJés c'e t pom· longer Ia Five daos l'omhre frai lrn e t reposnnte d'une baule muraille de g~·ands arhre~ FÍverains, que drape d'ua uniq~1 e vêtement un immense tissu de lianes serrées, sombre ve]ours vert que piquen~ de ]eur' note gaie des fleurs Jlanc de lait et bleu c]air qni ::idoucissenL l 'écla t méLallique des feuillage~. Plus Join fa ha uÍle draperie s'abaisse, 1 terre ferroe a foit place au marais, et ce sont des végé tations roussailleuses é l basses d'o1'1 émergent de grands arbres au tronc Jisse et J1anc surmo;mté d'une maigre touffe de Feuilles pâ1es. 20. -- La noita été pluvieuse, )e matin est froid d'hum1dité. Sous des cienx voiles, par u,me lumieFe terne, aú sein d'une nature silencieuse, nous pour– suivons, par Jes saranzaes. Parfois une bran~he immergée se prend da1~s Ie gouvernail et arrête le bateau; ·1 faut qu'un homme plonge, dégage ]e gou:vernail, et la marche se poursuit. Dans des marqis qui paraissent s'étendre fo1·t loin dans l'~ntérieur regnent,. paF eridroits, capric'eusement dislribués, des alignements de palmiers jauarys. Et au delà ce sont' des campos : le campo do Defuntinlw qui s'éte1,1d, àu IíWr<l, jusque non Ioin dm campo de São Miguel, et au ~ud, jusqu'aupres du campo &o Remansinlw. Le CAMPO DE S10 M1Gu~L est; dit-on, un campo limpo de trois lieures de traversée . Ge serà it un des meilleurs càmpos de la rcigion. Le CAMPO DO ÜEFUNTINHO s'étend, dans l'ín~érieur, de la Ponta do /Jefun– tinlio au J.I>iranheira. Il est plus étenclu que celui d! Arumaitheua et que celm du Brel1 Branco. Mundico, d'Arumatheua,- a l'intention de mettre, cetle amnée, du bétail dans le Campo do Defuntinho. Le CAMPO · D© R EMANSINHO ne paraiE pas avoir été, jusqu'à ce jour, bien exploré. · Dix heures. Une· chaleur insolite nous endort :. les hommes crient de plus bell_e en poussant l'igarité à travers les buissolíls inondés. • I ,.

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