COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
18 VOYAGE AU T OCANT INS-AR AGUAYA. sonder d e la vara à drnite e t à ga nch e comn:i e :un aveug-Le ob el!' c ba n t sa route avec son b â ton. Pa r endr oits, entre les b_uissons· secoués par l es eaux d es r ap ides, des r <;>cl1 ers n o irs émergent au-dessus d e l'eau, surgis, on n e sait comm en t, du fond u n ifor– mément sahlonneu x. Dans certains buissons plus fourr és qu e les autres , le cano t, a11r ivé là d'aven– tu~e ·et qui ne p eut pl11s. alle r ni en avanL ni en areiere , r es te pr.isonnie r qúelques instants malg ré tous les efforts d e l'équipage . Les h ommes son t obligés de se mellre à l' eau_, soulevant l'embarcation ·sur le ur d os eh le urs é paules. On - finit par passer , non sans avo ir per<l u une d emi-hem·e à tirer, poüsser, soulever, toujours criant, jurant, peslant. Et a uss i, parfoi s, il faull abandonner l'entreprise, reculer, chercher un autre chemin. Ce n' es t p as un el es moindres é tonnements que p résente cette n a vi ga tion d Lt 'f,oca n ll in s q ue de voir cette grapde rivie,r e obstruée sur d e grandes é temclues par de m isér ables buissons aux dimensions tellement modes tes qu'ils font p em,e r au x haies qui, dans certaines parties de la Fí·ance, limitent el séparent les lopins exigus d'une proprié té morcelée. , Le TRAVESSÃO no AnARA est également uo rapicile au milieu eles buissons. Quelques ·rochers épars et -quelques plages d e sabie exigues et rares se montrent çà et là ·dans la garenne clai're que nous traversons. Ql:land la ga renL1e s'épa issit; e' est une menace que le canot y restera bienfôt empê t,ré . Alars le pilote sonleve le bras du gouvernail, les hommes ,poussent, tieent, h alancent le canot dans 1ous les sens, et, °Ia colere qui finit bientôt par s'en mêler doublant les forces, l'ernbarcalion, sous des poussées v1goureus~s, arl'ive ~-se frayer un cfüemin a u rnilieu du taillis. L'Igarapé do Arara Grande, rive gauche, est, parait -il, de quelque impor– . Lance. Pour étroit qu'il soit, cet ig_arapé, passablement coupé de cachoeiras, aurait un cours assez étendu. En ·amont du Travessão do Arara, nous allon.s a bLvaeej ão aVf~c, par endroits, el es fond s o iLn' a tteignent pas nos perches: Puis, subitem ent, nous n'avons plus <l'eau : l es hommes , penda nt une demi-hem·e, lrairrnn t l'i o-arité su~ le sabfo b , <l'un. b as-fond. Des b as-fonds ou d es fosses , c' est as<;ez lú le r éo- ime de cette o parti e <le la r _i..-v i~fre .
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