COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
.. 258 VOYAGE AU TOCAN TI NS-ARAG UAYA. dontje ne songe pas d'ailleurs un seul instant à contester la parfaite légi– timité.) Si le fait de sectionner la navigation à vapeur sur le Tocantins-Araguaya, de créer une ligne pour rattacher ensemble un village et nn prêsidio, sont entreprises condamnées d 'avance au plus complet insuccês, la NAVIGATION GÉNÉRALE DU TocANTINS-ÁRAGUAYADE PARÁ A" PORTO DO Rro GRANDE, avec el es vapeurs -- ~ppropriés, ne serait-elle _pas susceptible de donner d'heureux résultats? Il me semble qu'on peut répondre par l'affirmative à Ia question ainsi posée. Toutefois la question présente .deux faces qu'il faut envisager séparémenl : ]e cõté économiq_ue et le côté technique. II est eertain que le Tocantins-Araguaya, de Pará au chemin de fer Central de Rio à Cuyabá, est peu peuplé, soit pour ce qui est des rives paraenses, soit quant à la rive Goya.na. Toutefois si on admet ,Ie bien fondé de cette d~ctrii;ie moderne que la vapeur, - navigation dans certains cas, chemin de fer dans d'autres, - que la vapeur doit ouvrir la voie à la colonisation, ·a est certain qu'on trouverait peu de régions plus intéressantes que celle du Tocantins-Araguaya pour expérimenter cette doctrine. Cette navigation en cachoeiras, de Pará à la Haute Araguaya, en même temps qu'elle est facile l'hiver, ne présenterait, l'été, que des difficultés focilés à vaincre par la suite. En attendant, le se~vice d'hiver suffirait Jargement aux besoins deTAragnaya et du Bas Tocantins. En effet, c'est actuellement à la fin de l'été qu'on se ravitaille pour la péFiode hivernale qui est celle de la castanha. Le vapeur ferait les ravitaillements au commeneement de l'hiver. Puis, pendant la suite cdes mois de pluies, il chargerait la castanha produite et l' empor,terait à Pará · , ainsi qu ' un autre produit qui déjà existe s?r place mais qui ne tarderait pas des lors à se développer dans de grandes proportions : le bé1a_iJ eles campos de Goyaz et des campos des Cayapós Paraenses . La vente e t le ravitaillement drir.ecls à Pará feraient connaitre aux Cas– tanheiros des prix plus r émunérateur s pour ce qui est de la vente ·de leur produit et des pr ix plus d,oux pour ce qui est de lemrs marehandises de ravi-
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