COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
. - ,oY\.GE T OC NTI K -A R ,\ G -.\L\. Nous revo_vo n·s ces meroes canl:l ux étroit.s du Tauii·y , et ces rapi des, cj ue nou r emonlions si péniblement an ganch? et à la forquilha, nou vo ient mnin tenant défiler à, toute vitesse dans les sãranzaes, qui nous cin glent, au passage, ma is dont notre vitesse froi sse ou bri se les ramea ux. Le canal é troit s'ou-vr e soudain sm· le Rebojo de Agua de Saude qui n parait avoir maintenant ri en de dangereux. Puis I' ,e enseada » d .\gua de Saude lraversée,, nous r prenons à nouveau les courants parmi I s ilo ts et le saranzals. ?n passe à toute vítesse entre les buissons inondés . On a parfois l'illusion de regar<l er le paysage par la portiere d'un wagon de lrain express. Parfoi des roches semblent barrer la route en aval, puis on franchit soudain , dans qn elqne éclaircie, qnelque travessão qu'on a ú peine le temps de voir. Puis de nouveaux paysages défil ent dans de nouve~ux rapides et une impression n 'a pas le temps d <c! se fi xer qu'une autre l'a déjà effacée. On fait des préparatifs pour passer la Cachoeira do Cajueiro, on couvrc ' tous les hagages de l'a'vant, car on va, parait-il, embarquer. Toutefoi s, 011 n'embarque que fort peu. la cacl~oeira ·est moyenne, , Voici que nous arrivons en amoºnt du Canal do Inf erno. Tout de suite au– dessous de cetle entrée d'amont on ent end le bruit, en ce·moment formidabl e, d'un fort rP. bojo, · l'un dés plus forts des périlleux r ehojos qui ont va iu à ce. canal son nom sinistre. 1 Apres avoir passé BACUHY , à la réputation .sinistre, et dont le r ebojo, d 'aíl'leurs, est assez périlleux en ce moment, nous nous arrêtons chez José da Costa, à l'issue d' amont du sentier _do Arrependido. Demain matin, . nou descendr ons toules les ·autres CACHOE IRAS DA JTABOCA . An sitio de José da Costa, nous rencontrons M. Juli ão Penna , le propl'ié- 1~.tire dn lieu. M. Penna se propose d ,.agran-dir le défrichement e t de créer là un grand établissement commercial. M. Penna, homme industrieux e t com– plexe, _:_ comme beauconp de Brésiliens non moins que de Yankees, - ne se contente pas de son « Es trada )) pour le bétqil , commencée entre Imperntri z et Pad e t menée déjú de ce tte premiere ville à Ja Pra ia do Jacai 1 é; il veut nuss i tenter d 'améliorer le Canal da Itahoca. Ce tte derni ere idée, qui me semble pratiq ue, consiste à ne pas s'encombrer d'imagina tions grandioses et dispen- /
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