COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
, . .. 218 VOY A: GE ·· AU T.OCANTI S -ARAG UAYA. J3itn que les Cayapós a•ient_des fêtes; · au sujet <lesquelles nous ne savbns encore à pe.u pres rien de positif, on n~ conna1t pas à ces Indiens de l;oissons ferméntées. L'.ÉTA'.I' D~ GUERRE · ~'existe plus chez les Ca yapós depuis déjà plusieurs années. Tou'tefois on peut, en présence de certains índices, affirmer que les Cayapós Parçienses ont ~té, assez récezpment encore, tine tribu guerriere. Le '' chemin de Mana6 >> établi par ce chef Cayapó pour assurer la domination sm· les Gorotirés serait nn de ces índices. L'usage des « gardes de nuit » , conservées à l'occasion de tout événement im,portant et dont le P. Gil a vu un spécimen à l'Aldeia de João Gongri, sont un autre de ces indices. Enfin l'empressement tout impulsif qu'ont mis quelques enfants Cayapós à grimper de prime abord sur 1a croupe des chevaux dans les fer~es de la Barreira montre peut-ê_tre un fait d'hérédité et une parenté aCJec les races guerrieioes du sud, dompteuses de éhei, 1 aux. Une particularité qui pourra être d'nn certain secours pour 1~ classification ultérieure des Cayapós Paraenses est celle des sépultures . Les sépultures des Cayapós Paraenses présenteqt deux types, du moins on a trouvé deux types de ces sépultures, au Limpo Grande et au chemin <lerriere la montagne à l'ouest du Limpo Grande. Au chemin du Limpo Grande Ie .mort est assis dans un trou cyJindrique. On remplit la fosse j~squ'au ras du sol puis on ferme l'orifice au moyen d'un treillis de bois qn'on enfonce dans le trou à une petite profondeur. Au chemin derriere 1a montagne à l'ouest du Limpo Grande, le mort est assis dans le même teou cylindrique, mais on ne recouvre pas la fosse d'un ireillis, on se borne à jeter de ]a terre, jusqu'à ce que celte terre amoncelée fusse un cône à hauteur d'homme su~ la fosse recouverle . . · Ce cône funéraire est consolidé du mieux qu'il est p@ssible par Ies parents et Ies amis du mort, mais le temps et Jes pluies l'affaissent et l'émiettei:it et Ie monument du défunt ne résiste généralemenL pas à une longue suc– cessíon d'étés - qui disjoignent, et d'hivers - qui provoqnent les écrou– lements. La relig ion des Cayapós Paraenses est encore mal connue. II semble qu'its croiraient à une sorte de d1:1alism.e, oú l'Esprit Mauvais serait conjuré sol!ls ' ... . ' '
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