COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
'H6 VOYA..GE ~l;J ·-TÓ.ê ANTI NS-A RAGUAYA. Botocudos. Les botoc1ues des · Cayapós de l'int érieur, de dimensions plutôt ~ << modérées )) , affecteraient <livúses formes : disques circulaires, bâtonnels cylindriques, coniques, en bois, en os on ·en pierre. La couronne, c'es,t-à-,dire 1a tonsure des cheveux coupés ras du sommet de la tê te sur le front, les autl'es étant portés longS', Ia « couronne » , commune aussi aux Coroados, est générale chez les Cayapós de l'intérieur, plus rare chez ' ceux qui sont en contact plus fréquent avec les civilisés. On trouve chez les Cayapós Ies armes des plus primitives tribus indiennes, ~~mes toutes rus tiques et sans or;.ement, - sauf celles faites sur commande spéciale des civilisés, Iesquelles sont alors quelqtie peu ornées. Leurs ares et leurs fl eches n'ont rien de particulier, ce sont les ares et Ies fleches de tous les Indiens. L'arc est de carnaúba, arbre commun dans leurs campos. Les armes par~iculieres des Cayapós, armes cat·actéristiques de la primitive vie indienne, sont l'épieu, un bâton . de deux metres emmanehant à une extré– mité un os rendu poitu, - un os de tigre, disent orgueilleusement les Cayapós, - et l' ép ée de bois, espece de latte à deux Lrancharits, maniée à deux mains. Enfin un báton casse-téte comme celui des Carajás, terminé par un gros bout taillé en plein bois et entouré dans sa partie médiane d'un tissu serré de paille soigneusement tressée, constitue en même temps qu'une arme un e fantai sie élégante à laquelle a pu se rattacher quelque idée <l'autorité ou de hiérarchie . La nudité chez les hommes et chez Ies femmes est absolument complete. ·routefois com~e J'impérieux gout de la parure ne saurait jamais perdre comple temenl ses droits, les femmes aux jours de fête, peignenl leur nudité en noir en s'enduisant de génipa. 'J..,es homm~s, plus coquets epcore, portent, en permanence, un petit cône en paille tressée ou en écorce, _qui cache l'objet de leur pudeur comme l'éteignoir ,cache la ' hougie. Ce n'est que dans les grandes fê tes qu'ils s'enduisent le sommet rasé de la tê te, et aussi telle ou telle partie du corps, d'une résine à laquelle ils fixent des plumes. C'est Jà le _grapd costume de gala. Les Cayapós sont primitifs en tout. 11s ~1'ont pas de luunacs. Ils ig:norent la marmite et mangent tout rôti. Récemment les civilisés de la Barreira ont in troduit qu elques marmites chez l_es ·Cayapós mais l ' usage an c1en pr évaut
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