COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

, ' 214 VOYAGE AU TOCANT·INS-ARAGUAYA. ' . •.\. pas à réfuter en dou te si 'on '•Cbosidere dans leurs affinité$ linguistiques les divers dialectes <les trois groupes. II .suffit de comparer entre eux le dialecte que j 'a i rapporté des Cayapós du nord et celui des Cayapós du sud pour yojr que, s'íl n'y a pas identité, il y a similitud~ telle que !'origine commune en devient indubitable. Aussi bien ce que l'on sait du type et des mreurs çles Cayapós <lu sud vient encore montrer l'étroite parenté de ce groupe aveo celui des Cayapós Paraenses. ' Aussi bien . l'unité d'origine n'est-elle peut-être pas si difficile à démontrer. Ea effet, les premiers Aymo1'és on Botocudos ou Burung ou Tapuyas ayant été connus au Rio Doce et au Mi.Jcury, dans la partie orientale de l'État de Minas, il pa1·ait lout naturel d'admettre que les Cayapós Paraenses et les Cayapós de S. Paulo ne sont que le dédoublement de la pFimitive nation dont une partie aurait pris le chemin du sud-est, ou on la voit aujourd'hui dans S. Paulo, et l'aulre le chemin du nor<l-ouest ou elle forme aujourd'hni le groupe des Cayapós Paraenses. Les origines du g-roupe ·de tribus du nord-est, apparentées à la familie Cayapó, se trouveraient dans des migrations paralleles . Pour ce qui est du _type Cayapó, que des généralisations prématurées, ont voulu mongoloide et brachycéphale, il suffit de regarder les pho_tographies · données dans ce volume pour voir que si la brachycéphalie esl. peu prononcée, le type mongolo:ide l'e; t e'ncore moins. La forme arrofl:die du visage, les fossettes aux pommettes et au menton, l'air de gaieté répaodu sm· la physionomie feeaient plutôt penser au type Cara'ibc, n'étaient les caracteres spéc iaux clu langage. Leur cou.feur rouge-brun, carac- • 1 téristique des Indiens de Campos, ne saurait être utiliséé pour Ja classifieation ethnique. ., 11 me semble plus prudent d'attendre que la langue ait été étudiée à fond, que des centaines de photographies a~ent é té prises aimi que des ·centaines de mensurations, avant de classer les Cayapós, .ou tout au moins les Cayapós Paraenses, dans. un groupe ethnique qui aurait des chances <l'etre celui qui leur convient. Oe que nous savons des m.reurs de,s Cayapós Paraenses, en dehors de l'intérê.t int1·inseque, pourra déjà servir d'indice pour la classification future. Toutefois il faut remarquer que . si les Cayaf!)ÓS <lont nous donnons ici lts . ,

RkJQdWJsaXNoZXIy MjU4NjU0