COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

, 212 VOYAGE AU TOCANTINS-ARAGUAYA. Les C01wAnos pe.uvent '. ê"tré .?onsidci;és· comme la <lerniere tribu du g1;oup·e du sud-est, bien qu'on les ráttãche g~néralement aux Cayapós du sud. Les Coroados occupent ]e Rio Barreiros) Je Piquiry et ]e São Lourenço. 11s ont fait mine, récemment, à diverses reprises, . de vouloir vivre en paix avec les civilisés, ioutefois leurs incursións n'ont pas encore ·pris fin. II y a peu d'années, des Cayapós et des Coroados unis· parurent du côté de Macedina et áuaquerent à Porto do Rio Grande. II parait que les Coroados descendent maintenant vers le nor<l, par la rive gauche du Rio das Mortes, à travers· les vastes campos de cette région, jusque daós le vóisinage des Chavantes. Pour ce qui est de l'appellation de « Coroados » sous laquelle ces Indiens, dont on ignore le nom, so_nt connus, il est bon de remarquer qli't>Ile ne désigne, qu'une • mode de coiffure commune aussi aux Cayapós : Jes cheveux courts sur le sommet de la tête et longs parlout àilleurs. On pourrait peut-etre 'aussi 1~aUacher à ces trois grands groupes C~após la tribu des GuAJA.J.ARAs, Indiens vigoureux à type móngolique dont on voit des resles dans le Haut Grajahú, et celle des mystérieux CANom°1ws. Les Canoeiros, ou, dn moins, les Indiens désignés dans ces derniers temps sous ce 1iom, ne sont ~ullement de familie Carajá, ainsi que les primitifs Canoeiros·, dont il fut padé au début de Ia conquête, ·et qui n'étaient autres que des Carajás du nord. Attaqués par Ies Carajás, les der·niers Canoeiros auraient plutôt été de famille Cayapó.. on· place entre le Rio Pequeno au sud de l'Ilha do Bananal et la frontiere de l'État de Bahia, à peti pres sous Je · 1 2º 3o' de latitude du sud, dans la ' partie la moins peuplée de Goyaz, le cc parcours >) des Canoeiros à qui ém attribue une foule de méfaits dans 1~ partie quelque péu peuplée de cette région, du cô.té de Palmn. Les Canoeiros, en dépit de leur nom qui deit sori origiae à une confusion entre Ies Carajás et les Indiens d'entre Rio Pequeno et Palma, les Canoeiros n'étaient aucunement canotiers, ignoraient l'art de _construire des cc ubás .», mais en revanche étaiént 'de grands màrcheúrs, c'omme Jes Chavantes et Íes Chére1ites~ qui sont,' également, fort peu navígateurs. Cette particu1arité, coni– muàe aux Cayapós d'aujourd'hui, perniet p-eut-être de c1assér dans la familie Cayapó les mystérieux Canoeiros - sur lesquels, toutefois, ori ne sait rien de

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