COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
VOY GE AU TOCA TTIN - R GU \.YA. la rive droite. Ils se sont assez aisément la.is ' domestiquer. De même que la plupart des tribus cc civilisée::. >> ils ont moolré que, dans leur vie notn elle ce qu'ils ret.enaient surtout de la civilisation était la facuft6 de vivl'e par l~ mendicicé et le vol. A diverses reprises ils -entreprirent le long voyage de Rio de Janeiro dans l'nnique fio de mendier des secours. Mendicité à domicile et pillage sur les routes, telJe est l'évolution à laquelle on amime beauQoup de lribus qu'on a cru civiliser, A l'époq~1e 'ou ils ne s'étaie,'lt pas encore « civi– lisés >> ils faisaient de fréquentes incur-sions à travers le nol'd <le Gó az. Ce furent leurs atlaques successives qui obligerent à évacuer le Presidio de Santa Maria Velh~. - L es CHAVANTES paraissent n'avoir formé autrefois qn'une même tribu avec les Chérentes. Ce serait vers l'époque ou les Ché-re11tes sont devenus cc mansos » que la scission _se serait produite. .Les dissidents Chérentes, connus depuis sous l'appellation de Chavantes, quittant la région du Ri0 do Somno, prirent le chemin du Sud : Couto de ·Magalhãens voulut en réunir quelques-uns à Santa Izabel, en 1863, mais. ils ne tarderent pas à se disperser en plu? grande partie. II:-: se c;antonnerent sur Jes bords dn Riu das Mortes ou ils attaquerent en 1 887 la Commission chargée d'explorer la riviere. Cependant il y aurait anjourd'hui f~ São· José do Ar~guaya, une maloca· chavante à côté des onze - malocas carajás, ce qui indiquerait chez les ChavanLes ·une tendance à suivre t exemple de leurs peres cc mansos » du Tocantin~. Chérentes, mansos, et Chavantes, bravos, au:C"aient toujours des relations entre eux, ce seraient Ies cc mansos >> qui, du Rio do Somno iraient au Rio das Mortes visiter Ieurs freres e~ bravos ». L'idiome, primitivement le même, ne pr~senterait pas encore de différences sensihles entre le dialecle des <e bravos >> et celui d~s <e mansos >), Les Cfo.avantes se d-onneraient aujourd'hui à eux.- _mêmes I'appellation de AkwJs. Chavantes et Chérentes sont des Indiens mar– cheurs et non'"rcanotiers, ils n'usént , guere d 'ubás, fort gt·ossieres, que pour passer les coms d'eau. Les CuccnIABAS habiteraient les faites de partage entre 1e lºaranabyba et le Paran:'tting·a. La pt·esque identi bé de 110m avec les Cayapós Chicris imdiquerait pe11L-é tl'e une vie oommnne fül{lore i·écen1 e e111,·e 1 " Chicriubm; et les Clticri s cvuune entre Clrn v"ullcs (!J L 0 t·uh•o11 te~ .
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