COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

208 VOYAGE AU TOCA I TINS-ARAGU YA. groupe des Cayapós prpprement,dirs-. Ên outre de l'Itacnyuna el de son affluent de droite, en outre des' afflaeots de droite du Rio Fresco, la région ne possede comme rívieres que Jes formateurs supérieurs du Para já, du Xingú, du Uanapú j et du Parajá de Portal. Au sud, le Najá ~st tout au plus de l'imporlance dn Ribeirão das Arayes. Quant au Pau d'A~co, il viendrnit de ln Serra 1 da Matta. Son importance générale ne doit pas être <le beancoup inférieure à celle de l'Itacayuna. Cetle régíon de::s Cayapós du Nord présente, dans son ensemble, l'aspecl <l'un haut. plateau. Du côté du Xingú et dn Rio Fresco, □ (>US avons vu les montagnes s'élever~ sm· la ríve même du Xingú, .à d'assez grandes hauteurs. Du côté de l'Araguaya, trciís chaines successives s'éten<lent parnllelement à Ia riviere. La premiere chaine, longeant d'assez pres l'Araguya, est formée d'aval en amont parles serras principales do Gongry, da Conceição et do Tai:tétu; la secunde chaine est formée par la serra do Cocal et la serra do Chicão; la L1·oi– sieme chaine est formée par la serra da Matta, la serra do Najá et la serra do Tamanacó. La plupart de c_es montagnes paraissent êlre partie hoisées, partie couvertes de campos; souvent ce sont des aspects de hauts pâturages dans des paysages de rochers. La Serra da Matla est la plus importante, elle présente une continuité compacte et massive. . La Sena da Matta, la Serra do Najá et la Serra do Tamanacó constitnent, selon toute apparence, Je faite de partage des eaux entre le bassin de l'Araguaya et le bassin dn Xingú, à peu pres entre le i e~ le roe degré de latitude sud, et à pen pres sous le 53e degré de longitude ouest de Paris. Dans [e prolongemeut seplentrional de là Serra da Matta, éxisterait une haute montagne visible de chez Aminti. A c~Ue montagne, la serra do Fogo, se rallacherait une légend~ que rac9_ntent les anciens eles Cayapós, mais que ies êc Jettrés >> d'aujourd'hui, Gongrí et les autres, ne citent plus sans sourire. Autrefois, Ia Serra <lo Fogo, disent-ils, se revêtait parfois, la nuit, d'un éclat extraordinaire. Au ~íJieu de cetle immense lueur cl'incen<lie, .on voyait errer une ombre semblable à une ombre humaine. Qu_and on voulait approcher plus pres pour mieux voir, l'ombre et ]a Jueur s'effaçaient graduellemént. . La particularité géographiqÍle la plus importante du vasLe territoire hahité par les Cayapós Paraenses est que, <lu nord aa snd .et de l'est 'à l'ouest, de

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