COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
200 VOYAGE AU TOCANT.INS-ARAGUAYA. . . etla civilisati?n des Cayapós d~. Nord·. (Le P. Gil', comme Directeur du couvent de Porto Nacional, avait déjà, iailleurs, pa&sablement étudié la plupart des tribus indiennes voisines.) Ce fut en fe''1rier et mars. que le P. Gil áccomplit son voyage. La Barreira était alors complelement déserte, les premiers colons du lieu ri'arriverent à 1~ Barreira que quelques mois plus tard, en aoút. ' Dans· ce premier voyage, le P. Gil remonta le Chicão sur environ 4 kilo– melres, puis traversa la forêt de la rive droite de Chicão, forêt qui est, en cet endroit, large de r kilometre environ. Puis, doublant Ia pointe sud de la Serra do Chicão, il poursuivit. à travers des Campos Geraes pendant environ 4o kilometres jusqu'au Ribeirão das Arayes, qui . coule là entre une d.ouble bordure bois·ée de 2 ou 3 kilometres de larg.em· totale. Le Ribeirão das Arayes · fut passé en « balsa ». II pouvait m,esurer en ceL endroit 70 metres et en ~voir 200 en y comprenant les terrains inondés sur les deux rives. Au delà du Ribeirão das Arayes, le P. Gil poursuivit ·pendant une dizaine de kifometres I \ encore, toujours a peu pres dans la, même direction N.-O., mais il ne- put - parvenir à !'aldeia vers laquelle iÍ se dirigeait, aldeia "aujourd'hui éteinte, mais . . connue dans Ia région sous le noin de << Tapera da Aldeia Velha ?) , ou simplement de « Aldeia Velha ». , . Pendant ces I o kilo~etres environ qu'il s'avança au de]à du . Ribeirão das Aeayes dans la direction de l' Aldeia Velha, le P. Gil remarqua que le nouveau sentier était plus large que ie sentier suivi du Chicão au Ribeirão. Ce sen!ier allait s'élargissant en approchant de !'aldeia. -Du point ou le P. Gi(fut obligé de r.ebrousser chemin, à cause du manque de vivres et surtout à cause <le la panique à laquelle étaient visiblement en proie la plupart de ses compagnons> le sentier pouvait mesurer au moins ·8 metres de largeur. Ce n;était plus un sentier, e'était un chemin. Toutefois, ce n' était pas an chemin ayant couté beaucoup de travai!. Du moment que l'on était en plein campo, il était assez facile de faire une voie large, puisqu'il n'y avait qu'à abattre çà et là, quelques arbustes. Toutefois, les traces de cette besogne étaient parfaitement visib]es. Sur tout Ie 1racé, Ies troncs des arbustes clairsemés, que présentent' les campos, éta!ient coupés environ à r metre de hauteur et soigneusemeht enlev~s sans qu'il en restât -des vestiges. Ce biz.arre chemin aurait, parait:-il, été l' ceuvre • I
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