COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
• I 12 VO;YAGE AU TOCANTlNS-AR\GUAYA. Arumatheua n'esJ qu'un centre de commerce de castanhas, LouLefois on commence à voir s'y dessiner qnelques modestes bentatives agricoles. Les cc roças ·», pcu nombr~uses el peu éten<lties, ne suf6.sent pas encoce à_ la pro– duction <le la farine de ~anioc consommée, toutefois il semblerait que quelques castanheiros se pr_éoccuperaient :maintenant de produire cux-mêmes Jeur farine. Pour ~e qui est de l' élevage quelques commerçan ts de Arumatheua et des environs s'en sont déjà préoc<?upés.' On a d'abord commencé par mettre dans un débrouss~ment quelconque qne1ques têtes de breufs qu1' on ahatlait au fui· et à mesure des besoins de la consommation locale. Puis on s'est dit que puisqu'on -avait qu~lques petits campos dans la région, il valait mieux se mettre une bonne fois, à y créer des troupeaux. ) . Ces petits campos du Bas Tocantins ~ont au nombre de cinq qui. sont d'aval en amont, tous rive gauche : Le Campo de Arumat!ieua; Le Campo do Breu Bra,:ico, le plus petit; Le Campo de São Miguel, le plus grand, donnant trois heures de traversée à travers des étendues de campo cc limpo, >>, e' est-à-dire sans arbres-; I,e Campo do Def_untinlw; Le Campo do Remans inlw. · A ces campos il faut cn ajouter un áutre, beaucoup plus petit, da0s l'tJ..lba de Tocantins à l'issne du canal de Inferno à la cachoeira d'Itaboca. I.Je Canipo a,e l' Ilha do Tocantins appartient aux- héritiers Mathias Braga qui y oFft de 6o à 70 t~tes de bétail. Ce campo est également un cainpo nat'1.rel. _ Le ÇAMPO DE Anu_MATHEuÁ, à quatre ou ·cinq kil_ometres dans l'intérieur, est, parait-il, d'assez médiocre quali~é. Toutefois lVIundico y a déjà ·une centaine de têtes de bétail, et un autre commerçant d'Aru,matheua Maravilha une , . ) . ' vingtaine. L'industrie pastorale, en se développant, arri verait, ·sans aucun doute, · 'à -aroéliorer le sort misérable des e~ castanheiros » actuels du Bas Tocantins. Cette popm1ation de ra!Ilasseurs de castanhas,, - Goy;mos, Mareanroenses et Cearenses en pee~que lotalité (les Parae1~ses y sont rares), - cette populatioll: de ramasseurs de castanhas est éminemment noma<le plu el1e · , s encore que e des seringneiros. La récolte faite, le ramasseur de castanhas remonte ou des-
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