COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

VOYAGE AU TOCÀNTINS-ARAGUAy i79 Le Rio das Mortes traverse une région de campos qni> du côté dtt nord,. s'unissent à ceux du T~pirapé, et du côté du sud-est s'unisse'?t aux Campos de lVIatto Grosso. Les Campos du Rio das Mortes présenteraient quelques Jacs, toutefois, <lans leur ensemble, ce seraient des campos élevés, jamais noyés•, excellents · pour l'élevage. Ces campos se poursnivraient dans les grandes plaines que lraverse le Rio Manso qui est ]e formateur supérieur du Rio das Mortes et qui a ses sources non loin de la ville de Cuyabá. Le Rio das fortes, prainant ainsi tout le pays entre le centt·e de Matto Grosso, ]e falto Grosso peuplé, et la Haute Araguaya, Ie Rio das Mortes est évidemment une voie d'un assez grand avenir. Le Pará aurait le même íntêrêt que le Matto Grosso à voir utiliser cette voie du Rio das Mortes-A.raguaya-Tocantins-Pará, voie qui, pour Malto Grosso, serait moins Jongue pour arriver aux grands marchés de production et de consommation, - actneUement tous situés dans la zone nord du globe - que la voie _du Paraguaya et de la Plata. L'Araguaya est m.ieux connue. Au-dessus de l'Ilha do Bananal, oú l'A.raguaya •reçoit, en amout du Tapirapé, ·le Rio das Mortes qui est une grande riviere et le Crystalino dont on ne connait guere que l'embouchure mais qu' on croit, cep~ndant, être de la force du Tapirapé, au.-dessus de J'Ilha do ·Bananal 1 l 'A.ra– ·guaya a <léjà été navigué à la vapeur, non -seulement jusqu'à Leopoldi_na; au -sud du 15e degré, mais encore un peu en amont, jus<ju'à Porto do Rio Grande. II a même été question ·d'y établir la navigation à vapeur jusqu'à Macedina _qui est à peu pres pHr 16° 3o'. L'Araguaya intéresse nécessairement beaucoup Pará comme voie intérieure -de pénétration vers le sud. Or, Jes données ci-dessous fonrniront à l'aclivité Paraense Ja satisfaction de voir que, si elle voulait se porter de ce côté, elle pourrait bíen se dire initiatrice et créatrice, oar e,n réalité il n'y a eu Ià jusqu'à -ee jour que peu a;• (?l10se de tenté et rien de fait. Au-dessus du Tapirapé, du Rio das Mortes, de l'I. do Bananal, il n'y a, avânt Leopoldiua, qu'un seul petit .centre, Seio José, rive droite de l'Araguaya, à environ un demi-degré au sud de l'Ilha do J?anana1 et à environ 2 degrés a.u nord de Leopoldilila. Le vilfage, fondé par Couto de MagaJhaens, alors qu'il était Pr,ésident de Govaz, n'a pas prospé\·é. Eh dépit de sa bonne situation dans 1111 • v endroit éJevé el sain, São José ne compte guere aujourd'hui, dit-on, qn'une

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