COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
, . 178 V0YAGE AU T0CANTI NS -ARAGUAYA. Le chemin le plus court, Ie chemin dit-ect' de Cuyabá sur l'Amérique du Nord et l'Eutope n 'est pas le Tapajoz, ó~ de grandes chutes et de nombreuses cachoeiras interdisent la navig-~tion à vapeur, c'est par le ~io das Mortes, l'Araguaya, Ie Tocantins et Pará. · Cuyahá n'est pas à heáucoup plus de 200 kilometres du point ou le Rio das Mort€s devient navigable.. De ce point Ie Rio das Mortes _puis l'Aragu_aya sont navigables à la vapeur jus-qu'à Santa Maria, sans aucun a'ménagement des deux rivieres, et de Santa Maria à Pará avec quelques travaux dans certains traves– sões et notamment à Itaboca, travaux, d'ailleurs peu dispendieux, qui permet– traient de faire faire à des vapeilrs de tonnage moyen le voyage de Pará à l'Araguaya, déjà accompli en 1872 par la chaloupe à vapeur Nº 2, de la flottille de l'Amazone. ,, Si Matto Grosso . veut se rapprocher des· gl'andes nations d'Europe et de l'Amériqu~ du Nord, il n'y a pas deux voies à choisir, il n'y en a qn'une, c'cst celle du Rio das Mortes-Araguaya-Tocantins -Pará . Et Pará devant nécessairement être l'instrument essentiel de cette plus-value donnée à Matto · Grosso, il serait logique qu'en témoignage <l'amitié since1·e - et d 'é troite aJliance, la limite des deux États fut fi xée an point OLl le chemin central de Matto Grosso rencontre· la grande artere Paraense, au confluent du Rio das Mortes, et que la limite s'établisse ainsri : Confluent du Rio das Mo~·tes et de l'Araguaya, Pedra Secca (Xingú), Sete Quédas (S. Manoel), Salto Augusto (Alto Tapajoz) . Le Rio das Mortes a bieµ eu, en 1887, sa M-iss.ion d' exploration Goyana et sa Mission Matto-Grossense. La Missiori Goyana avait pour chef M. José Feliciano Rodrigues de Moraes •e t la Míssion Cuyabariá un capitaine. Mais il me semble que les résultats scien– ,tifiques de c 0 es deux expéditions n'ont pas beaucoup ava·ncé la question du Contesté . Les _deux expéditions ont fonctionné séparéme1íil et ne se sont pas renconlrées. On fut oblígé de soutenir des lultes contre les Indi ens. En l'és tJ.mé, ce qui ressort d e plus imporlant de l'ex ploration de M. José Feli.ciauo .Rodrigues de Moraes es t la possibilité, certaine d'apres lui, d'é tablir la navigation à– vapeur sur Ie Rio das Mortes jusqu'à 5 2 0 kilome tres environ en .amo.nt de so•i:i confluent.
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