COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
174 VOYAGE AU TOCANTI NS-ARAGUAYA. . . - d 'aval, soit qu'on vienne d'amont ; qQ~-~cés '28~ metres ~emblent ne donner que Ia largeur d ' un canal passabl ement étroit·. ~'est immédia ~ement au-dessous du Fecho, _dans nne petite ile qui se lrouv~ dans un canal qui fait commun rquer ]e granct bras-<le l'Aragnaya et le Furo do Tapirapé qu'est située l'aldeia Caraj á -dite du Fecho. C'est cette aldeia qui est en r elations les plus fréquentes avec !'aldeia, l'uniqne ~Ideia, parait-il, que Jes Caraj ás ont_au Tapirapé . Cette aldeia Carajá dn Tapirapé serait à ci.nq jours d'ubá en amoüt de .celle-ci, non loin des Lerritoires de parcours des Cayapós Gorotirés. Quand on a passé les pelites montagnes du Fecho et Ies q_uelques antres fortes collines, qui Ies continuenl pendant quelques centaines de metres, on se teouve, presque de suite, ·en présence d'une vasle é tendue d 'eau dessinant un estirão est-ouest. C'es t Ie confluent du Tapirapé, à 771 kilometres d '.Alc~baça en ligne droite à travP.rs pa ys, et à 1081 kilornetres en comptant les sinuositést. Des íles ~e d imen_sions moyennes qui s'allongent un peu dans tous les sens au. confluent du Tapirapé et de l'Araguayá , rendent difficile, au premier abord, la constatatíon de ce fait qu'on .est en présence d'un confluent. II faut dépasser Jes premieres iles de l'embouchure dn Tapirapé, s'engager quelque peu dans Ia riviere, pour bien se rendre compte qne, malgré qu'on navigue _toujours nord– sud, on se trouve, non plus dans _Ia rivie.re principale, mais dans une riviere beaucoup moins importante, un affluent. Rive droite et ri ve gauche du conflnent du Tapirápé, <?e sont des campos. Les campos ele la ri ve gauche du Tapirapé, broussailleux_, s11rto11t sur: la rive, sont mainlenant complelement inondés. Sur la rive dr9it~, le campo parai~ ê lre beaucoup moins vaste, ma-is il n'oífre que tres peu d'arbustes et il scmble de meill eure qnalité que les campos d'é 1a rive ganche. Ce premier eslirão dn Tapirapé, du confluent en amont, fait nord-sud. Sur cet esti rão même, à son extrémité sud, les campo$ cessent sur les ,deux rives pour fa ire place à la fo rê t. Mais ils reparaissent? <lit-on, un peu plus haut. Nous remontons le .Tapirapé jusqu'à environ une heure au-dessus de t,on r. C 'est ce p oint géograp hiq1ie du Fecl1 0, si ; ppnr cnt, et ~on !e conflu en t, masqu é, du Tnpirap é, qui n év id cmmcnt donn é I'icl ée d'e voir lit un point f rontiere. Et cela e'st d 'autant plus éviden t que le cours même du Tapirapé est resté, jusqu'à cc jour, comp letement iu oounu. ' . . . I
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