COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
156 VOYAGE AU TOCANTI rs-ARAGUAYA. ,, l'Araguaya, ce n'est que dans les régions q~ l'.intérieur que l'on peut trouver. des terres hautes. ,. · · Le Najá, dans sou cours inférieur, décri_t une courbe dont la convexité est tournée vers le nord. C'est à l'endroit le plus septentrional de cette courhe que se trouve une des fazendas les plus importantes de la région de la Barreira, celle de Antonio Marques de Salles. Un peu en amont, à une· colline qui fait un petit cap, sur la riviere, on trouve un campo plus élevé et qui ne présenle mP-me pas de traces d'inondations. Ce pelit coin de terre, coirnu sous le nom de Ponta do Najá, avait été cfaoisi parle P. Gil pour son futur chef-lieu, malheureusement ce n'est là, au milieu de terres trop basses, qu\m petit campo trop exigu. Nous poursuivons .dans le Furo do Najá entre la rive et Jes iles; la poussée · de l~eau est des plus violentes . .Derive à rive, dans la riviere considérablement élargie en cet endeoit par les Ilhas do Najá, les couran ts sont assez forls par– tout : ce sont des courants de crue. Les Ilhas do Najá que J'on peut considérer comme une seule grande ile découpée par des furos, les Ilhas do Najá s'étendent du confluent du Najá, au nord, à l'extrémité sud du Furo do Najá. Poursuivons, rive paraense. Le campo se décele par des végétations oronssailleuses, mais non noyées et de plus en plus claires dans l'intérieur. Puis ce sont des végéLations de campos, auxquelles succedent, encore el tou– jours, les ·v~gétátions maréc·ageuses. Parfois Je marais déborde même sur Ié lit de la riviere, qu'il encombre de vastes saranzaes. Jusqu'à l'extrémité du Flll'o do Najá, en face de l'Ilha Grande do Najá, ce ne sont que marécages. _ · Dans lês ca11aux, ·entre les iles, des bouts de prairie émergent des eaux de crue; les graminées du campo po·ussent''ici jusque sur le sable des plages. Au-dessus de la région du Najá, l' Araguaya s'étend sur de tres grandes Jargeurs. De· l'nn dé ccs vast~s espaces libres nous distinguons nettement, moutant dans le ·ciél clair du soir, la fumée · d'une casa · qui est tout là-bas dans Goyaz, tres Ióin, sur les bords, à ce qu'on me dit', de !'Igarapé de Agua Azul. Comme le soleil arrive à l'borizon, nous alhachon's l'igarité à une branche
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