COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

( 154 -VOYAGE AU, TOCA .rTf-NS-ARAGUAYA. , • '\,, " 1 -plus forte, disent les gens de Santa Maria, q~e la crue actuelle. E.t le pl)éno:- _mene va ainsi se reproduisaot, à peu pres dans les roêmes conditions, tous le~ dix ou onze ans. . . . Depuis que les e~ux restent sta tionnaires, avant même qu' elles aient baissé, voilà que !)eaycoup d'habitants du village et des enviro{ls sont pris de fievres. ' 1 Un ou deux cas de roort, à ce qu'on me raconte, se sont roême cléjà produits ' _dans Ies fazendas. Un parti de Carajás qui s' était réceroment installé à la Barreira a décaropé cette nuit sans rien dire. La crainte de prendre la fievre a conse~llé à ces Indiens de fuir l'aggloroératio_n des civilisés. Le P. Gil vient de partir au Chicão avec roes hororoes qui vont y chercher - de la farine. Pour·le P. Gil, il va y cherch~r _pacaranti. Pen apres leur départ .arrive un jeune Cayapó du Chicão, Meia-Noite, qni m'expliqne en pm::tugais -macaronique que Pacaranti ne viendra pas aujourd'hui mais seulemenl demain , 1 . . ou apres. ' 10. Le P. Gil arrive du Chicão avec Pacaranti et roes, hommes avec la farine prête et le bceuf salé et séché : Pacaranti vient d'enterrer to □:t récemment sa femroe et un enfant. Cet enfant et Iui, plus son « soldat >1 Meia Noite et Jes deux éleves dn P. Gil, Catharino et Cotéimbá, cela nous constilue nn groupe de cinq Cayapós, nouveauté rare roême à la Barreira. /. 11. Aujom·d'hni Ie P. Gil, pendant que je mets Ia derniere roain aúx pt·épa- ratifs de voyage, s'en va faire une tournée dans les campos, visiter ses malades déjà nombreux depuis ces quelques jours de retraite des eaux. _ 13. Nous partons toq,s les deux aujourd'hui, moi pour le Tapirapé, le P. Gil. pour étudier, en aval, un meillem· emplacement à l'abri des inondations, et ✓ afin aus~i de visiter ce qu'il pourra des aldeias Cayapós. Nous nous donnons rendez-vous à la Barreira dans vingt jours. En route. _Les dernieres cases du village, dans la partie amont qui est Ia plus basse, soi;i,t encore dans l' eau. Leurs habitants se sont_ réfugiés dans rintérieur ou sont allés demeurer cnez des v'oisins. Au lal'ge, des ifes flottantes descendent 1a riviere, nous en frôlons m1,e grande~ . ·, qui, peut mesurei· une trentaine ele metres ~·e longueur. ' Nous traversons Ja houche du lac. On croirait à quelque affluent important

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