COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
VOYAG E AU TO CANTIN S-ARAGUAYA. 7 les branches inférieures, sous un inexorable ciel qui ne veut plus nous faire grâce de la tristesse de sa grise avalaucl~e d'imperceptibles gouttelettes; Ies incessantes ex p1ications du pilote : « Pousse ici ! tire là ! » se croisant _avee les cris que poussent les hommés pour s'exciter; les allures d'araignée de notre bateau cheminant lentement au bord ou au- trav€rs de végétations que la grisaille ambiante rend confuses; tout cela est d'un en_nui maussade qui vous rejette nécessairement soit dans une mauvaise humeur tres grincheuse, Ammatheua, vu de la riviere. soit dans une résignation sans bornes, incommensurable comme les fatalité.s de la terre et du ciel. Par endroits la riviere s'élargit soudain, comme; par exemple, à la Bacia da . Mucura ou nous avons à n.ouve_àu à lutter contre des courants violeats. tJn peu en aval de la Ponta da Mucura, entre un saranzal et l'Ilha do Eduardo, ces courants deviennent plus violents encore, ils constituent ce qu'on appelle le 'fllAV.ESSÃO DA MucunA,. bien qu'il n'y ait là ni cachoeira ni dénivellement sensible mais seulement, du moins maintenant, un courant extrêmement fort. ' 1 L'Igarapé da Mucura, daµs la rnêrne r égion que la« bacia ,, et le « travessão )) , est, à l'embouchure~ obstrué et d'ailleurs étroit, mais il parait qu'il serait plus important dans l'intérieu,r ou il aurait .un ~ours assez étendu.
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