COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
r VOYAGE AU TOCANTINS-ARAGUAYA. 15f Nous longeons la rive droit~ au <varejão, passant par une s~rte de petit furo resserré entre la bordure boisée demi-noyée el ]e campo noyé par endloits. Nous voyageons à 27 personnes, I 5, lout compris, dans le « bote » des Peres; 12, tout compris, dans mon igarité. II y a longtemps que cette partie de l'Araguaya n'avait vu semblable Armada 1 ' ' - En amon L du Travessão dos- Tres Portos nous -nous engageons dans le Gorgulho do Cabororó, canal enlre Ies iles centrales et la rive droite. L'été 1e courant du Gorgulbo do Cabororó est assez violeót saos arriver t~utefois à former 'cachoeira. La rive droite, apres avoi1· présenté successive!Ilent, depuis Santa Maria Velha, des coHines et des marais, déroule maintenant un campo ininterrompu, un vaste campo qu'on appelle, d'apres je ne sais quelle tradition, le Campo da Missa, et.qui s'étend entre l'Igarapé de Santa Maria Velha, en aval, et 1'Igarapé do Bananal, en amont. Comme nous commençons à longer le Campo da Missa, m~s hommes qui pour la plupart, connaissent ]a route, parlent toµt à conp d'une una'nime, ardente et prolongée exclamation de joie en apercevant, de l'ile allongée qui esL en amont du Gorgulho do Cabororó, le Morro de Santa Maria Nova, masse à peu pres rectiligne, ~spece de parallélépipede bleu qui i10us annonce le village de Santa Maria Nova, à environ trois jours vers le sud. Le vaste Campo da Missa est maintenant inondé sur de grandes étendues. Derriere ]a même bordure boisée, ,- le plus souvent pas plus épaisse que nos haies d'Eu~lope, - c'est comme des lacs que le long et étroit isthme boisé sépare de la riviere. Ce premier campo n'a que peu de profondeur. Ensuite ce sont des renflements boisés au delà desquels la région des campos recom– mence et se poursuit en Campo Geral dans l'imtérieur Goyano. , 29. - Laissant à notre droile la case d'un nommé Justino, au bas d'u.n plateau formant plan incliné vers Ia rivie~e, nous poursuivons vers SantaMaria. Le plateau qui s'étend derriere chez Justino constituerait, parait-il, un excellent centre de colonisation, tant au point de vue de 1a qualité des terres et de Ja · facilité d'acces qu'on y aurait vet·s Jes aldeias Cayapós du Pau d'Arco qu'au point de vue dn voisinage des' Campos. Le Campo Geral qui s'étend, à ce 'que l'on sait déjà, dl1 Haut-Tapirapé jusque par Je travers de Ja Cachoeira
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