COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
VOYAGE AU TOCANTINS-ARAGUÀY 129 d'un kilometre de développement continu. Ces campos, inutilisés encore, paraissent ê_tre de bonne qualité. Ou côté Paraense, les campos n'arrivent pas jusqu'à la rive, mais on sait qu'ils e~istent dans l'intérieur. · 27. - La -grande Sena dos Cayapós profile ses hauts sommets à 4 ou 5 kilo– metres .en retrait de 1a, ri ve paraense. Au delà- de la bordure boisée de cett~ rive, entre cette bordure et les forêts de la Serra dÕs Cayapós, ce sont, párait-il, ·de grands campos. Ces caÍn pos recommencen·t, dit-on, au delà de Ía ,chaine, . cette (ois tres vastes et s'étendant à <les profondeurs ihc?nnues dans les régions encore mystérieuses de l'intérieur. Cette Serra dos Cayapós est appelée aujourd'hl~i ser~a da Conceiç~o, no~veHe appellation q~e l'on peut conserver, pnisqu'elle offre l'ava~1tage d'éviterla çonfusion entre cette chaine et la serra dos Cayapós qui est aux sources de l'Araguaya. , · füve Goyana, les Campos, interrompus dans l'intérieur, offrent de fréquentes <( abertas > . Une ·pe ces abertas présente deux petites baraques de serin– gueiros de mangaba dont les propriétaires travaillent actuellement dans l'intérieur. Ces deux petites baraques sonL exacte~ent, me dit-on, à l' emplacement ou fut Santa Maria Vel!ia, abandonnée il y a environ une trentaine ou une quarantaine d'années. De Ia << tapera >> une montagne apparait tres disLinclement à quelques kilometres dans l'intét·ieur. Au delà de cette montagne le campo· de Santa· Maria Velha s' ét~nd ú de geandes distances dans l'esl et se coHfoncl avec les Campos Geraes dê·Goyai. La « mangabeira >> qui doune une sorte de caoutchouc inférieur, 1á cc mangaba )), la mangabeira est un arbuste dn campo n'arrivant jam~is à fa dimension d'un grand · arhre et ne se prése1'1tant que dans le campo, mais point dans la forêt. La mangabeira donne passablement de lait, mais 'le prix d e– la mangaba est de beaucoup inférieur à celui du véritable caoutchouc. La m angaba se vend, au Rio do Somno, 20 IJ !'arroba (de 15 kilogrammes) et tl Pará ou, il est vrai, le cours n' est pas encot·e hien é tabli, on ne peut pas espérer vendre plHs de 2 IJ ooo ou 2 1 5 00 le kilogramme. Au-dessus de Santa Maria Velha on prend une régi:on de rapides, rapides 17
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