COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.
VOYAGE AU TOC TINS-ARAGUAYA. Maria, une femme ou des anciennes fcmmes du Déréké. Aussi eette aldeia est-elJe appelée quelquefois Aldeia da Maria. Au. bas de 1' Estirão do Pau d'Arco, • rive <l:~oite, _l'Aldeia do José Ladino avec 3 baraques et 10 personnes. 20. - C'est dans ces paysngcs qu'eut son aldeia, qu'on appelait }'Aldeia do Pau d'Arco, un indi vidu resté fameux dans les sertoes de la Haute Araguaya, un certain « Capitão Roca >>. Le « Capitão Roca >> aurait été un Carajá, - on d'apres quelques-uus un civilisé de Boa Vista du Tocantins qui se serait fait Carajá, - un Carajá qui se serait signalé par ses violences. Parmi toutes ses prouesses une d_es plus dramatiques fut l'enlevement d'une femme blanche, qu'il prit dans l'attaque d'un boto et qu'il garda. Par 1a suite, des · civilisés en voyage dans cette par tie de l'Araguaya rencontrerent des lignes entieres écrites sur le sable des pláges par la jeune femme blanehe prisonniere des Caraj ás et _qui confiait aux hasards du sable et des vents St'S supplicatio,~s adressées à' d'improbables délivreurs. Cela se passait vers 1880. Le Capitão Roca est mort dans son Aldeia do Pau. d'Arco, luttant contre les Cayapós, avec qui il aurait eu des · démêlés. La femme blanche n'a jamais reparu .... Est-elle morte? il ne parai t pas qu'il puisse ,y avoir lieu d'en douler. - Le plus curieux c'es t que cette histoire, en dépit de son romanesque, est, parait-il, tres rigoureusement autheptique. Nous montons par la rive droite de l'Estirão; la rive est toujo.urs inondée ou marécageuse, ma'Ís de petits campos se laissent deviner par delà, campos qui s'étendent, à ce qn'on me dit, à de grandes distances dans l'intérieor de Goyaz. Nous passons ]a nuit à 1.m petit campo de 1a rive droite, campo ou. plutôt campina interrompue de suit€ par des terres basses du cõ té de t'est. 2 r. - Nous partons du petit campo par un brouillard épais , quine se dissipe que vers buit heures . La mntin ée, hien 1 qrue le brouillard se soit d issipé , es t · tres somb,·e : ces matinées de brouillúd laissent parfoi s dans le ciel <les •obscuri tés étranges, qt1e settl le soleil de midi arri ve à dissiper completement. La ri ve droite es t touj,ours inon<l ée, parfois des ba isso11s bas la flanquent SUL' de grandes étendues.
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