COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

VOYAGE AU TOCANTI S-AR GU Y . 119 vation sehsihlement la même que celles des serras précédentes, dans la par tie nord-est de l'Estirão do Correinha. L 'A ldeia do Déréké, située, pour parler exaclemenl, enlre l'Estirão da Primeira Aldeia et l'Estirão do_Correinha, est une unique paillote basse, hangar assez long. J'ai rarement vu quelque chose d'aussi malpropre, d 'aussi laid, d 'aussi misét'able, parmi les mai– sons indiennes. Une petite population atteinte de maladies de peau, de lepre, avec eles effianquements de cadavre vidé , grouille ou lentement circule, la fievt·e dans Ies yenx, dans ce cadre de misere. II y aurait là une population tolale, absents compris, de 25 indi– vidus, homrnes, femmes et enfants. II parait que le a capitão » · Déréké, confie, pendant son absence, à sa filie Joanna qui est une hét;o:ine, parait -il , la « direc tion » de )'Aldeia. Mais c'est moins ]à un poste d' « amazone » qu ' une situation d'infirmieL'e aux Incu- 1rables. 1 7. - Quittons, sa ns regret, la pau– vre Aldeia de Déréké. II parait qu'au- jourd'hui toutes Ies aldeias des Caraj ás Déréké, ch ef Caraj,í . de l'Araguaya • sont comme celles-ci, des buraques basses, sales , misérables. Toutefois il n'est pas dans la na ture de ces Indiens d'être d'une propreté excessive et il en a toujours été ains i. Cepe~dant il y eut jadis abondance dans les malocas, les roças é taient vastes et les provisions ne s'épuisaient pas . II n'y a guere que quatre à cinq ans que, avec Ie développement des relations · de commerce avec les civilisés puis du travail pour ceux-ci, les roças on t été n égligées. Aujomd' hui la miser e es t venue , si générale , compliqucie du développement simultané de la paresse et du vol l' état matériel e t morfl l des Cf! r~j ás e~t devenu tellemen t misérable l .Lt¼ ,

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