COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

' VOY\ GE r\ U TO CANTINS-ARAGUAYA. de Goyaz, Oll elle s·e pousse, . tombanl louj'ours jusqu'à se dissoud're com– pletement. - U_ne menace, une brusque et violel?te averse, un fort coup de vent, - et voici ·que le ciel a repris ses premíeres teinles bleu pâle et blanc lai~eux. 13. - A 1' ex trémité de l'Estirão, aux Ilhas do Muric"izal, quelques petites plages de sable sont encore à découvert. Ce sont, l'été, de grandes plages hautes. Le canal de rive gauche, par lequel nous passons, est .alors à sec et on · passe ri ve droi te par derriere les iles. , Apres l'Estirão do Muricizal on prend l'Estiriio da Barreira Branca. Cet estirão s'étend, sur environ ,1 5 kilometres en ligne droite, d 'une bouche de lac qui est en ava l ri ve gauche, à une campina qni est en amont, ri ye droite. Pres de cette campina est l'Aldeia do Roplwel avec 4 buraques et 20 per– sonnes. C'est rive droite, presque à la sortie de l'estirão, que se Lrouve la capuera de l'ancien ·Presidio da Barreira Branca. En réalité Goyaz n 'a eu qn ' un seul pre– sidio dans cette partie de l'Aragtrnya, mais ce presidio a voyagé . Si mcs renseignements sont ex:acts, voici les cinq emplacements succ.essifs occupés par ce presidio : 1 ° Barreira Branca, · 2° Chambioá, 3º São José, 1 Liº Cachoeira dos Martyrios, · 5° Cachoeira Grande. Le presidio a voyagé, touj'ours desoendant la riviere. (11 y a eu cepend:;mt, parait-il, une exception ou deux à cette regle du déplaoement vei·s le no'ed. ) Mais o'é tait toujours le même prestdio qui changeait d'horizon au gn\ de ses directeurs successifs,. sans changer sa destinée ; destinée commune ,\ beaucoup de ces presidios et de ces co1onies militaires: créer, à grands frais, mie tapera. Nous prenons par la ri ve gaucb.e pour remon ler . l' Estirão da Barreira Branca. Apres la bouche du Iac, dans une région marécageuse comple·tement inondéc maintenant 011 va de pointe en pointe, longeant, au gancho et à la forquilha . ) ' des rives re lativement faciles.