COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

VOYAGE AU TOCANTINS-ARAGUAYA. 5 Arumatheua. M. Victor Bezerra, l'agent de la Compagnie Ferrée et Fluviale, seinble avoir bâte de repartir pour Pará oú I'accornpagne, atteint des fi evres , dit-on, lVI. Scherer, 'ingénieur en chef du chemin de fer d'Alcobaça. Ces deu x. aimables messiem·s me constitwmt, avant leur départ, un équipao-e provisoire pour conduire mon igarité jusfJu'à Arumatheua ou je tâcherai ~e me procure·r un équipage définitif pour toute la dnrée de mon expédition. D'ALCOBAÇA A A nu1'iATfÍEUA. - 7. - Nous com_mençons ce matin notre voyage au Tocantins et à la Haute Araguaya, à travers la · terre classique de ,la fameuse « Castanha » du Pará. Ces deux rivieres ont aujourd' hui presqt, e le mo1ílopole de ce produit industriei. La « caslanha ))' .abondanfe· sur de nombreux points de l'imm'ense forêt amazonienne, n'est g·uere récoltée sur une grande échelle que sm· les rives du Tocantins. La récolte qui se fait <le la castanha sur cli'fférents antres points, notamment dans la partie Ínfét'ieure des cours du Jary, du Trombetas et des affluents intermédiairés du versant nord, ne représente pas, en totalité, une quantité éga le à celle de la castanha fourni e par la région Tocantine. En riviere. Comine on quitte Alcobaça, le Tocantins, éfroit en cet endroit 011 )e ré trécit ·encore· l'Ilha. do Santo, semble étrangl é ef parait couler déjà tout pres d'une région de cach.oeiras. Cependant ce « fecho ·)) est ici un indice trompeur; ]a riviere, avec d~ nouveaux élargissements, se présentera encore libre de cachoeiras pendant quelques jours à la montée, jusc1t1'à Arumatheua et un peu au delà. II fait ulil temps voilé, humide. Nous voyons se mouvoir dé1ns la brume qt~elques grands canots qui partent en mêm~ temps qu'e nous et qui s'en vont, eux « à la castanha )). ' Sm' Jes rives, qui ont maintem~nt $ 00 metres de l'une à l'autre, se montrent quelques baraques de cc castanl~e iros )) ' les unes abandonnées, les autres récentes_, ayant d'ailleurs les unes comme l'es autres, le même carac– tere d'abri éminemmenl provisoire. Rive gauche, au lieu dit Goe~, au confluent et en aval de l'igarapé du mê~e nom, une dizaipe de baraques alignées sur le bord de la grande riviere n 'indiquent point, cependant', quelque_· r éunion temporaire d'un nombreux groupe de rat]l).asse tws de castanhas : ce sont les ouvriers ' de l' <e Esti-ada de

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