COUDREAU, Henri. Voyage au Tocantins - Araguaya: 31 décembre 1896 - 23 mai 1897. Paris: A. Lahure, 1897. 298 p.

·-. > • , . . .. , .. 96 VOYAGE AU TOCANTINS-ARAGUAYA. Apinagés, de l'autre côté de l'Araguaya dans lés régions cenlrales du Nord– Goyaz. Les Gradaús seraient en voie de disparailre·. II n'exisle plus un seul Gradaú dans la région de la Serra · qui a gardé leur riom. On ne sait rien, à ce ~u'il semble, de la langue de ces Indiens. Par suite il parait difficile de dire à quelle familie ethnique ils appa1·tíennent. La Serra dos Çradaús s'éleve en pente douce de la rive occidentale de l'Araguaya jusqu'à une assez grande distance dans l'intérieur. Elle alteint au moins 200 metres d'altitude relative au-dessus du niveau de la riviere. Rive droite, en amont de !'.Igarapé das Piranhas, un petit campo qui ne parait pas de mauvaise qualité se · continue, étroit, en face des saranzaes. L'été il y a là une plage haute, mais celte· année la crue est déjà à une fort grande hauteur et c'est tout au plus si la vara a prise dans le petit canal entre les saranzaes et le campo. Le TRAVESSÃO no JACARÉ, en face de l'Igarapé du même nom qui est rive gauche, est actuellement au fond. L'été le canal de la cachoeira est doüble, soit rive droite, soit rive ganche, le vapeur trouvait suffisamment d'eau. Un pe~ en amont de ]'Igarapé do Jacaré, même rive, se trouve un autre pelit igarapé, !'Igarapé do Çhichá, qui donne son nom au district. Un sitio irnportant - le Sitio do Chichá, - propriété du Maranhense Jacintho Alves Lima, pousse ses défrichements et ses plantations dans la direction du Chichá du côté du nord, et de l'Igarapé do Assahyzal du côté du sud. Jacintho travaille là depuis cinq ans, il semble avoir principalement en vue la fabrication de la cachaça si on en juge par un « engenho ))' moulin en bois assez bien monté, qu'il a cru devoir faire construire tout d'ahord en attendant qne ses plantations de canne soient suffisamment vastes et que son alambic lui soit arrivé de Pará. 28. - Nous partons de chez Jacintho par une brume épaisse. Notre journée se passera à parcourir le gran<l coude qui nous sépare de la Cachoeira Grande'. Le soleil <lu matin perce <lifficile:µient l'épais brouillard qu'il arrive seulement à teinter d'une belle nuance d'or pâle. Les rives, un instant inondées à nouveau, apres Jes terrés non noyées d',entre l'Igarapé do Chichá et !'Igarapé do Assahyzal, s'élevent sensibJement, surtout r ive droite.

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