MOLIÈRE (pseudônimo). Tartuffe ou l'imposteur: comédie en cinq actes. Paris: Librairie Universelle, 1667. 94 p.
LE TARTUFFE J'y consens de bon cceur, et je vous l'abandonne: i\Iais, au moins, n'allez pas jusqucs à ma personne; Et souffrcz qu'un couvenl, dans les austérités, Use les tristes jours que le Ciel m'a comptés. ORGON Ah! voilà justement de mes religieuses, Lorsqu'un pere oombat leurs flammcs amoureuses l Debout. Plus votre cceur répugne à l'aocepter, Plus ce sera J?OUf vous maliere à mériter. Mortificz vos sens avec ce mal'iage, Et nc me rompez 1Jas la tête davantage. o·onn-"E:, inte-,•ve·na°nl. Mais q'uoil O1\GON Taisez-vous, vous. Parlez à votre écot '. Je vous défends, tout net, d'oser dire un seul mot. CLEAl',TE Si par quelque conseil vous soulfrcz qu'on répondc... ORGON l\fon frere, vos conseils sont les meilleurs du monde; Ils sonl bien raisonnés, et j'en fais un grand cas: Uais vous trouvrrez bon que je n'cn use pas. ELMir.E, à Orgon. A voir ce que je vois, jc nc sais plus que dirc; Et votre avcuglcment fait que je vous admire. C'cst ctre bicn coitfé, bien prévenu de lui, Que de nous démentir sur le fait d'aujourd'hui ! ORGON Je suis votre valet, et crois les apparcnccs. Pour mon fripon de fits je sais vos complaisances; Et vous avez eu peur de le désavoucr Du trdt qu'à ce pauvre homme il a voul11 jouer. Vous étiez trop tranquille, enfin, p:mr être crue; Et vous aur:iez paru d'autrc manierc émue. ,. C'est-à-di-re qu~nd º" vous adressol'a la parole (vieux cliclon).
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