MOLIÈRE (pseudônimo). Tartuffe ou l'imposteur: comédie en cinq actes. Paris: Librairie Universelle, 1667. 94 p.

Y.B TAUTUFFE ORGON, 'à son f,ls. Ah! traitre, oses -tu bicn, par· celte fausseté, Vouloir de sa vertu tcrnir la pureté ! DAMIS QuoiP la feinle douceur de cette âme hypocrite Vous fera démentir! ... ORGON Tais- toi, peste maudile. TARTUFFE Ah! Iai.,sez-le parler; ...-ous l'accusez à tort, Et vous ferez bicn mieux de croire à son rapport. Pourquoi sur un tel fait m'etre si favorable? Savez-vous, aprcs tout, de quoi je suis capablc? Vous fiez-vous, mon fri:re, à mon cxtérieur~ Et, pour tout ce qu'on voit, me croycz-Yous mcillcur'.' Non, non : vous vous laissez trompcr à l'appurencc; EL je ne suis rien moins, hélas ! que ce qu'on pense. Tout le monde ü1e prend pour un homme de blen; Mais la vérité pure est que je ne vaux rien. (S' adressant à Damis) Oui, mon cher fils, parl.ez ; irailez-moi de perfide, D'infàme, de perdu, de voleur, d'homicide; Accablez-moi de noms encor plus détestés : Je n'y contredis point, je les ai mérités; Et j'en veux à genoux souffrir l'ignominie, Cornme une honte due aux crimes de ma ,·ie. ORGO:-1 (A Tartuffe) (A sonji.ls ) Mon frere, c'en est trop. Ton cceur ne se rend point, Traitre! D.uns Quoi ! ses discours vous séduiront au point... ORGON (Relcvant Tartuffe) Tais-toi, pendard ! l\fon frerc, eh! lcvez-vous, de grâce l (A son fils.) lnfàmel