MOLIÈRE (pseudônimo). Tartuffe ou l'imposteur: comédie en cinq actes. Paris: Librairie Universelle, 1667. 94 p.
.. XXVI LE RCLE DE TARTUF1'E vrai dans sa remarque. Si chaque vers du rôle est plcin de sens et nous dévoile un peu plus le mystérieux hypo– crite, si, en fin de compte, le personnage se trouve bien vivant et bien complet, il est certain que Molicre a produit le maximum d'effet avec le minimum de maliere. Sur cinq actes de la piece, il y en a deux oú Tartuffe ne parait pas et un oú il ne fait qu'apparaitre. Dans chacun dcs tleux autres il n'a, somme toute, que trois scenes bien à lui, les deux scencs avcc Elmire et la se/me avec Orgon . .Te ne _vois p:::s, dans tout lo répertoire, de protagoniste plus sobrement traité. II se peut donc, selon la supposition de Silvain, que :Moliere ait voulu, par là, rendrc l'impression encore plus vive. Il se peut aussi qu'il soit allé jusqu'à l'extrême limite de la libcrté que son temps lui permettait dans un parcil sujet. Plus d'insistance dans la peinture du faux dévot lui cut sans doute fait refuser une autorisation qu'il eut tant de peine à ohtcnir. Je rappelle, à ce sujet, qu'il dut rema– nier plusieurs fois sa piecc et, tres probablement, en diminuer la primifüe hardiesse. De là, quelque défaut d'unité et de fondu dans le personnage principal. Mais, tel que!, y a-t-il rien au-dessus de Tartuffe? G. LARROUMET. /
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