MOLIÈRE (pseudônimo). Tartuffe ou l'imposteur: comédie en cinq actes. Paris: Librairie Universelle, 1667. 94 p.
xn sun T.I.UTUFF:C publique en la faisant monter sur le théàtre, à la déri– sion ele toute 'l'Eglise et au mépris du caractere le plus sacré ct ele la fonction la plus divine, et au mépris de ce qu'il y a de plus saint dans l'Église, ordonné du Sauvcur pour la sanctification des âmes à dessein d'en rendre l'usage ridicule, contemptible et odieux. ll méritait par cet attentat sacrilege et impie un der– nier supplice exemplaire et public, et le feu même, aYant-coureur de celui de l'enfer, pour expier un crime si grief de lese-majesté divine, qui va à ruiner la reli– gion catholique en blàmant et jouant sa plus religieuse et sainte pratique, qui est la conduite et la direction eles âmes et des families par de sages guides et conduc– teurs pieux ... n Mais Tartujfe suscita aussi d'éloquents défenseurs, 13oileau tout le premier, qui disait au roí, dans son discours de 1665: '(\ Tous ces gens éperdus au seu! nom de satire... Ce sont eux que l'on voit d'un discours inscnsé · Publier dans. Paris que tout est renversó, Au moindre bruit qui court qu'un auleur les rn.enace Do jouer des bigots la trompeuse gTimace. l'our eux un te! ouvrage est un rnonslre odieux. Leur cmur qui reconnait et qui J'uit la lumiere, S'il se moque de Dieu, craint Tartufl'e et Moliere. Ainsi sollicit6 en sens contraire, Louis XIV, n'osant pas lever l'i 11Lcrdiction de la piece, mais désireux de marquer sa syrnpalhie à l'auteur, prit les comédiens sous sa protcclion : la troupe de Monsieur - car· tel était alors leur titre - dcvint la troupe du Roi, qui leur alloua une pension de 6,000 livres. Cette faveur aidait et honorait Moliere sans le contenter. 11 voulait que son Tartuffe fut joué libre– ment et publiquement, en dépit de la cabale. ll déploy11 •
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