MOLIÈRE (pseudônimo). Tartuffe ou l'imposteur: comédie en cinq actes. Paris: Librairie Universelle, 1667. 94 p.

ACTE IV, scENE IV EUIIIlE Vous bien cacher est un point nécessair~. ORGON Pourquoi sous cette tahle ~ EUIIP.R Ah! mon Dieu I laissez faire, J'ai mon desscin cn têtc, et vous en jugcrez. Mottcz-vous là, vous dis-je; ct, quand vous y serez, Gardez qu'on nc vous voic ct qu'on ne vous entende. OUGO~ .Te confesse qu'ici ma complaisance est grande : Mais de yotre entrcpl'ise il vous faut voir sortir. EL:\III\R Vous n'aurcz, que je crois, rien à me repartir. (Orgon s'est glissé sous la table. Tout en !ui causant, Elmirc arranga le tapis pour le dissimulcr.) Au moins, jc vais toucher une étrange matiere, Ne vous scandalisez en aucune maniere, Quoi que je puisse dire, il doit m'être pcrmis; Et c'est pour vous convaincre, ainsi que j'ai promis. Je vafa par eles douccurs, puisque j'y suis rédui'te, Faire poscr le masque à cette âme hypocrite, Flutter de son amour lcs désirs elfrontés, Et donner un champ libre à ses témérités. Comme c'est pour vous seul, et pour mieux le confondrr, Que mon âme à ses vc:eux va feindre de répondre, J'aurai lieu de cesser des que vous vous rendrez, Et les choses n'iront que jusqu'ou vous voudrez. C'est à vous d'arrêler son ardeur insensée, Quand vous croirez l'alfaire assez avant pousséc, D'é)?argner votre femme, et elo ne m'exposer Qu'a cc qn'il vous faudra pour vous désabuscr. Cc sont vos intérets, vous cn serez le maitre; • Et... L'on vient. Tenez-vous, et gardez de paraitre.